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Le Parlement du Mozambique donne son feu vert à l'arrestion d'un ex-ministre


Ericino de Salema, avocat, défenseur des droits humains et commentateur très critique du gouvernement, enlevé en plein centre de Maputo, Mozambique, 29 mars 2018. (Facebook/Ericino de Salema)
Ericino de Salema, avocat, défenseur des droits humains et commentateur très critique du gouvernement, enlevé en plein centre de Maputo, Mozambique, 29 mars 2018. (Facebook/Ericino de Salema)

Le Parlement mozambicain a autorisé mardi l'arrestation du député et ex-ministre des Finances Manuel Chang, actuellement détenu en Afrique du Sud dans le cadre d'un vaste scandale de corruption.

Manuel Chang, 63 ans, a été arrêté le 29 décembre à l'aéroport de Johannesburg sur requête de la justice américaine. Il est sous le coup d'une double demande d'extradition vers les Etats-Unis et le Mozambique.

Selon un document de la Cour suprême mozambicaine dont l'AFP a obtenu une copie, l'ancien grand argentier du pays est poursuivi dans son pays pour fraude, corruption, blanchiment d'argent et détournement de fonds publics.

Manuel Chang étant député, il ne peut être formellement arrêté au Mozambique qu'après autorisation du Parlement.

"Nous nous sommes prononcés en faveur de la demande" de la justice mozambicaine, a expliqué à la presse le numéro 2 du parlement, Antonio Amelia.

Cette décision a été approuvée par les députés du parti au pouvoir, le Frelimo, tandis que les représentants de la principale formation d'opposition, la Renamo, se sont abstenus, estimant qu'elle visait à faire obstruction à la justice américaine.

Les Etats-Unis lui reprochent d'avoir donné son feu vert, à partir de 2012, à des prêts frauduleux à des sociétés publiques mozambicaines. Ces opérations ont donné lieu au versement d'au moins une centaine de millions de dollars de pots-de-vin, dont 5 millions au seul Manuel Chang.

La révélation de ces prêts a précipité le Mozambique dans sa pire crise financière depuis son indépendance en 1975.

M. Chang a demandé sa libération conditionnelle.

La justice sud-africaine doit se prononcer sur cette requête jeudi et étudier le 5 février la demande d'extradition de l'ancien ministre vers le Mozambique.

Avec AFP

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