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L'armée attaquée au coeur même de la zone touchée par Ebola en RDC


La vie reprend normalement à Oicha sur cette image un véhicule blindés de la Monusco est coincé sur la route en RDC, le 3 mai 2017. (VOA/Ernest Muhero)
La vie reprend normalement à Oicha sur cette image un véhicule blindés de la Monusco est coincé sur la route en RDC, le 3 mai 2017. (VOA/Ernest Muhero)

L'armée congolaise a subi une attaque attribuée aux rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF), au cœur même de la zone touchée par la dernière épidémie d'Ebola, dans l'est de la République démocratique du Congo, selon des sources militaire et civiles.

Le bilan de l'attaque vendredi à Beni dans la province du Nord-Kivu n'était pas établi samedi, des habitants évoquant jusqu'à une dizaine de soldats morts, selon les témoignages recueillis par l'AFP.

L'attaque a visé un quartier de Beni, ville où ont été enregistrés six des 67 décès en lien avec l'épidémie d'Ebola déclarée le 1er août par les autorités sanitaires.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les personnels de santé mobilisés contre Ebola ont d'ailleurs été invités à rester chez eux en raison de tirs à 5 km du centre-ville, a indiqué une source sanitaire à un correspondant de l'AFP dans la zone.

"Nous avons été attaqué par les ADF", a confirmé à l'AFP le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l'armée, sans se prononcer sur le bilan.

"Le quartier Ngadi a été attaquée hier soir, il n'y a pas eu mort d'hommes côté population civile mais plutôt côté militaire", a déclaré Modeste Bakwanamaha, maire-adjoint de Beni, interrogé par l'AFP.

L'attaque a eu lieu pendant qu'on procédait à "la paie de la solde des militaires": "une dizaine de militaire sont morts", a indiqué une source de la société civile.

"J'ai vu quatre corps en tenue militaire non loin de la position de l'armé pendant que je rentrais chez moi", d'après un autre habitant, Joseph.

Le territoire de Beni est particulièrement exposé à la violence des groupes armés actifs dans le Nord-Kivu.

En juillet, "33 morts violentes de civils (y) ont été recensées", selon le baromètre sécuritaire du Kivu, rapport mensuel publié par l'ONG Human Rights Watch et le Groupe d'étude sur le Congo de l'université de New York.

Vendredi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a signalé un cas confirmé et un cas probable de virus Ebola au nord de Beni à Oicha, une ville sous la menace directe des ADF.

"C'était vraiment le problème que l'on anticipait et que l'on redoutait en même temps", a déclaré à la presse Peter Salama, directeur-général adjoint de l'OMS.

Les ADF sont présents dans l'est de la RDC depuis 1995. Ils sont responsables présumés du massacre de plusieurs centaines des civils depuis 2014 et sont accusés de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre 2017.

Avec AFP

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