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Le gambien Yahya Jammeh pourrait se voir offrir l'asile au Maroc


Le président Yahya Jammeh lors d'une réunion à Banjul, Gambie, le 29 novembre 2016.
Le président Yahya Jammeh lors d'une réunion à Banjul, Gambie, le 29 novembre 2016.

Après le Nigeria, c'est le Maroc qui pourrait proposer l'asile au perdant de l'élection présidentielle en Gambie avec une médiation de la dernière chance.

Deux ministres marocains essaient de convaincre Yahya Jammeh de poursuivre sa retraite au Maroc.

Nasser Bourita, diplomate des missions sensibles et Yassine Mansouri, le chef des services secrets extérieurs sont à Banjul pour le persuader de céder le pouvoir et d'accepter la défaite.

Les médiateurs comptent sur les bonnes relations entre les deux pays pour que leur proposition soit acceptée. Depuis l'annonce en juillet 2016 de ce prochain retour, le pays mène une vaste offensive diplomatique pour baliser le terrain, et le roi Mohammed VI a enchaîné les tournées en Afrique, mettant en avant son "engagement" en faveur du continent.

Lundi, Emmanuel Fagbenle s'est récusé de l'examen du recours porté devant cette juridiction par le chef de l'Etat Yahya Jammeh contre l'investiture de son successeur élu Adama Barrow, prévue le 19 janvier.

Samedi dernier, le chef de l'Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta avait déclaré à Bamako espérer que le président gambien sortant Yahya Jammeh, qui refuse de céder le pouvoir, va comprendre que "la Gambie n'a pas besoin d'un bain de sang".

Puis vendredi dernier, l'Union africaine (UA) avait annoncé dans un communiqué qu’elle cessera de considérer Yahya Jammeh comme le Chef d’Etat de la Gambie à compter du 19 janvier prochain.

Adama Barrow, accueilli au Sénégal voisin depuis dimanche jusqu'à la date de son investiture, a appelé ses concitoyens à "continuer à faire preuve de retenue, à respecter la loi et à ne pas répondre à la provocation", dans une déclaration à Dakar lue par son conseiller, Mai Fatty.

La Gambie est plongée dans une grave crise depuis que M. Jammeh a annoncé le 9 décembre qu'il ne reconnaissait plus les résultats de la présidentielle du 1er décembre, une semaine après avoir pourtant félicité M. Barrow pour sa victoire.

Outre la Cédéao, de nombreux pays et organisations, dont l'ONU, font pression sur M. Jammeh, qui a de son côté saisi la justice pour faire annuler les résultats de l'élection et se dit déterminé à rester président tant qu'elle n'aura pas statué sur ses recours.

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