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Soudan du Sud: le rapport sur la corruption est de la "foutaise", assure le gouvernement


Le président sud-soudanais Salva Kiir, à gauche, avec son chef de l'armée Paul Malong, à droite, lors de la cérémonie d'indépendance à Juba, Soudan du sud, le 9 juillet 2015.
Le président sud-soudanais Salva Kiir, à gauche, avec son chef de l'armée Paul Malong, à droite, lors de la cérémonie d'indépendance à Juba, Soudan du sud, le 9 juillet 2015.

Le rapport qui accuse l'élite politique et militaire du Soudan du Sud de s'être enrichie en profitant de la guerre civile qui ravage le pays depuis décembre 2013, est "de la foutaise absolue", a réagi mardi le gouvernement sud-soudanais.

"Ce rapport, c'est de la foutaise absolue", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la présidence sud-soudanaise, Ateny Wek Ateny, en référence au rapport publié lundi par le groupe d'investigation The Sentry, dont l'acteur américain George Clooney est le cofondateur.

Ce rapport accuse l'élite politique et militaire sud-soudanaise, en premier lieu le président Salva Kiir et son ancien vice-président devenu son ennemi à la tête de la rébellion, Riek Machar, de s'être enrichie durant la guerre civile.

D'après The Sentry, les familles des élites sud-soudanaises "vivent souvent à l'étranger dans des villas de luxe de plusieurs millions de dollars, passent leurs vacances dans des hôtels cinq étoiles, et récoltent les bénéfices de ce qui semble être un système de népotisme et de contrats douteux".

Le "principal catalyseur" de la guerre est en fait "la compétition pour (...) le contrôle des abondantes ressources naturelles du pays", notamment le pétrole, affirme encore ce rapport.

Mais pour Ateny Wek Ateny, "le rapport est trompeur et motivé politiquement pour ternir l'image du président Kiir, et celle du général (Paul) Malong (le chef d'état-major de l'armée gouvernementale, ndlr) et des généraux qui luttent pour le bien du Soudan du Sud".

"La plupart des informations sont fausses (...) Oui, il y a de la corruption au Soudan du Sud, mais ce rapport est loin de la détailler", a estimé le porte-parole, qui a accusé ses auteurs de vouloir oeuvrer à un "changement de régime".

Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a plongé dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque des combats ont éclaté au sein de l'armée nationale, minée par des dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre Salva Kiir et Riek Machar.

Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et a été marqué par des atrocités, dont des massacres à caractère ethnique.

Au total, 2,5 millions d'habitants ont fui leurs foyers depuis décembre 2013, dont 900.000 ont quitté le Soudan du Sud pour se réfugier dans les pays voisins.

Avec AFP

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