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L'ONU juge "urgent" de désarmer les groupes armés en Centrafrique


Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein lors d'une cession à l'ONU le 29 février 2016.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein lors d'une cession à l'ONU le 29 février 2016.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a jugé lundi "urgent de désarmer les groupes armés" en Centrafrique et de rétablir l'autorité étatique, craignant une nouvelle escalade de la violence.

"Alors que 2016 avait débuté sous de bons auspices, avec les élections réussies de février 2016, les événements récents qui se sont déroulés à Bangui et dans plusieurs endroits du pays me font craindre une nouvelle escalade de violence dans les mois à venir", a déclaré le Haut-Commissaire, Zeid Ra'ad Al Hussein, dans un communiqué.

"Il est urgent de désarmer les groupes armés - qui restent bien trop puissants et ont toujours le potentiel de rallumer le conflit, de rétablir l'autorité étatique et l'Etat de droit, et de garantir la sécurité de tous les civils", a-t-il ajouté.

Les tensions sont en hausse dans la capitale centrafricaine depuis la mi-juin, selon l'ONU qui note que plusieurs incidents récents ont aussi eu lieu dans diverses régions où les groupes armés continuent d'exercer leur contrôle et de "prendre les civils pour proie".

Selon Cecille Pouilly du bureau du Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, plus de 23 personnes sont mortes depuis juin dernier. Sur VOA Afrique, la fonctionnaire onusienne a dit que "beaucoup reste à faire pour rétablir l'Etat de droit". "Pas de paix et de réconciliation dans le pays si la population ne se sent pas en sécurité, a-t-elle souligné.

Cecille Pouilly jointe par Eric Manirakiza
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Les 12.000 soldats de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) déployés dans le pays se retrouvent aujourd'hui seuls en première ligne, en attendant la refondation d'une armée centrafricaine.

La France vient en effet de mettre fin à l'opération Sangaris, déclenchée dans l'urgence en décembre 2013 pour stopper les massacres intercommunautaires entre ex-rebelles Séléka à majorité musulmane et milices chrétiennes anti-balaka.

La France avait déjà réduit ces effectifs dans les mois précédant l'élection présidentielle, censée marquer la fin de la transition politique et remportée par Faustin-Archange Touadéra en février.

Zeid Ra'ad Al Hussein a insisté sur "le besoin impérieux de reconstruire le système judiciaire et de rétablir la confiance dans les institutions étatiques afin que les gens ne ressentent plus le besoin de se faire justice eux-mêmes".

"Les mesures prises par les autorités afin d'établir la Cour Pénale Spéciale et l'adoption de la nouvelle constitution sont prometteuses, mais je reste préoccupé par le grand nombre d'arrestations et de détentions arbitraires par les forces de sécurité", a relevé le Haut-Commissaire.

Avec AFP

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