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Le général Mokoko appelle à "la désobéissance civile" sur VOA Afrique


Le candidat de l'opposition Jean-Marie Michel Mokoko
Le candidat de l'opposition Jean-Marie Michel Mokoko

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat de l'opposition congolaise revient dans cette interview à VOA Afrique sur l’appel à la désobéissance civile qu’il lance dans une vidéo postée sur YouTube.

Il y a une vidéo qui circule sur YouTube, dans laquelle vous lancez un appel à la désobéissance civile. Confirmez-vous cette vidéo ?

Jean-Marie Michel Mokoko : "C’est moi-même, oui !"

Pourquoi avez-vous lancé cet appel ?

Jean-Marie Michel Mokoko : "Je lance cet appel puisque le vote tel qu’il a été publié par le ministre de l’Intérieur est un vote que je n’accepte pas. D’après la compilation des procès-verbaux en notre possession, le président Sassou ne pouvait pas gagner tel qu’il a gagné. Il a eu 100% dans des endroits où il n’était même pas supposé avoir 30% ; 99% dans toute la partie Nord. Ce n’est pas possible ! Dans mon propre fief, il m’a crédité d’une quarantaine de pourcent, en mettant pratiquement un taux de 50% d’abstention. Non, nous sommes tous convaincus qu’il ne pouvait pas gagner."

Vous appelez le peuple à se lever pour barrer la route à la forfaiture. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Jean-Marie Michel Mokoko : "Ça veut dire que le vote du peuple n’a pas été respecté. Les résultats qui sont là sont des résultats qui ont été falsifiés comme je le dit dans le message que je lance au peuple."

Quelle forme cela va-t-il avoir ?

Jean-Marie Michel Mokoko : "Lorsqu’une dictature s’installe dans le pays, nos textes fondamentaux demandent au peuple, par la voie légale, de la désobéissance civile, de barrer la route à l’imposture."

Vous savez que vous prenez des risques dans un pays comme le Congo

Jean-Marie Michel Mokoko : "Mais oui, c’est un des risques quand on accepte d’aider son peuple et qu’on a le bon droit. Moi, je suis convaincu que j’ai l’option populaire. Et nous sommes - les cinq qui sont pour l’alternance politique - convaincus ; nous avons les procès-verbaux qui sont en notre faveur et on pense que le président Sassou a volé notre élection."

Et si Sassou n’accepte pas, le pays a déjà connu une guerre civile

Jean-Marie Michel Mokoko : Non, non ! On n’ira pas jusque-là. Nous n’avons pas d’armes. C’est lui qui quadrille la ville et qui fait peur à tout le monde. Et vous savez que vos confrères ont été malmenés tout simplement parce qu’ils sont venus couvrir la conférence de presse que j’avais tenue. Alors, on est dans quel pays-là ?

Et les téléphones qui ont été coupés pendant quatre jours.

Jean-Marie Michel Mokoko : C’était pour préparer cette mascarade de résultats, pour justifier ces résultats qui ne reflètent pas la réalité des urnes.

Et pourquoi ne faites-vous pas recours à la justice ?

Jean-Marie Michel Mokoko : Oh, quelle justice ? (rires) La justice qui est inféodée ? Vous avez vu toutes les peines que j’ai eues pour faire valider ma candidature. Non, il n’y a pas de justice ici. Tout est inféodé, c’est sous coupe réglée avec le président Sassou.

Propos recueillis par Idriss Fall

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