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Est de la RDC : six civils abattus par de présumés rebelles ougandais


Rassemblement le 12 mai 2015 à Beni, Nord-Kivu, pour dénoncer une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ougandais. (AFP photos)
Rassemblement le 12 mai 2015 à Beni, Nord-Kivu, pour dénoncer une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ougandais. (AFP photos)

Six civils ont été abattus lundi dans trois attaques distinctes attribuées à des rebelles ougandais près de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi auprès des autorités locales.

"Nous avons enregistré six morts hier" dans trois attaques survenues à une cinquantaine de kilomètres au nord de la ville de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP Amisi Kalonda, administrateur du territoire de Beni.

M. Kalonda, a accusé les rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF) d'être responsables de ces nouveaux meurtres.

"Quatre civils ont été tués à Tenambo, un à Mukoko et un autre à Linzo-Sisene", a détaillé M. Kalonda, joint par téléphone de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Les trois attaques se sont succédé entre 15h00 et 17h00 (13H00 à 15h00 GMT), a précisé M. Kalonda, indiquant que toutes les victimes avaient été tuées "par armes à feu" et qu'un militaire avait été blessé.

Le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l'armée dans la régions a confirmé les attaques, sans être en mesure de donner un bilan, mais a accusé lui aussi les ADF d'en avoir été à l'origine.

Les ADF sont présents depuis vingt ans dans l'est de la RDC, où ils sont accusés d'avoir tué plus de 400 civils - essentiellement à l'arme blanche, dans une série de massacres ou attaques perpétrés depuis octobre 2014 dans le territoire de Beni et aux confins de la Province-Orientale voisine.

Depuis quelques semaines, les attaques qui leur sont reprochées, sont plutôt menées à l'arme automatique le long de la Nationale 4, entre Beni et la frontière avec la Province-Orientale plus au nord, et visent divers véhicules ou passants sur la route.

Le chef des ADF, Jamil Mukulu, a été arrêté en avril en Tanzanie, puis extradé en Ouganda en juillet.

Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.

Avec AFP

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