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Le Burkina Faso tente de faire barrage à la méningite


Campagne de vaccination au Niger (photo d'illustration)
Campagne de vaccination au Niger (photo d'illustration)

Le Burkina Faso veut pouvoir parer l’éventualité d’une épidémie de méningite dans le pays. Les autorités sanitaires mettent en place le dispositif de riposte au vu de l’alerte atteinte notamment dans la ville de Batié, dans le sud-ouest du pays.

Instruits par les épidémies passées, et par leur nature cyclique, les autorités sanitaires ont mis en branle leur plan de riposte au vu du niveau d’alerte atteint par le département de Bâtie, dans le sud-ouest burkinabé. Le directeur de la lutte contre la maladie du ministère de la santé, docteur Brice Wilfried Bicaba.

"Le seuil d’alerte est atteint quand nous avons trois cas pour 100 000 habitants et nous sommes vraiment en vigilance. Le seuil épidémique est de 10 cas pour 100 000 habitants. Le district sanitaire de Bâtie et Titao avaient atteint le seuil d’alerte, donc sur recommandations du conseil national de gestion des épidémies, nous avons décidé exceptionnellement de faire cette année une campagne de vaccination dans les deux districts."

Brice Wilfried Bicaba, docteur burkinabè, à Ouagadougou, le 21 février 2017. (VOA/Issa Napon)
Brice Wilfried Bicaba, docteur burkinabè, à Ouagadougou, le 21 février 2017. (VOA/Issa Napon)

Un réveil nécessaire du dispositif même s'il n’y a pas lieu de s’alarmer, indique celui qui était encore lundi le ministre de la santé du Burkina Faso, docteur Smaïla Ouédraogo.

"En termes de statistiques, en 2016, durant les cinq premières semaines, on avait 433 cas de méningite cette année, en 2017, nous avons 298 cas. Malheureusement, on a des décès qui se chiffrent à 16 cas, moins important que l’année passée."

Cette activation du système de riposte à valeur plutôt de prévention pour ces dernières semaines selon le docteur Brice Wilfried Bicaba, directeur de la lutte contre la maladie dresse le dispositif.

"C’est un plan pré- épidémique, ce qui suppose qu’il y a un certain nombre de dispositions qui sont prises en termes d’acquisition de médicaments et de mise à la disposition des centres de santé. La prise en charge de la méningite est gratuite. L’acquisition des réactifs, la mise à disposition des centres de santé, des directives du rappel donc des précautions à prendre et des protocoles à observer. Nous avons également commencé des activités de sensibilisation, se protéger de la poussière humidifier donc les muqueuses nasales avec du beurre végétal."

Situé dans la ceinture méningitique de la sous-région, le Burkina Faso est balayé à cette période de l’année par l’harmatan, un vent chaud et sec qui charrie des quantités de poussières contenant les germes de la méningite.

La combativité des autorités sanitaires permet cependant de juguler ses méfaits grâce notamment au travail de prévention menée dans tous les districts à risques.

Issa Napon, correspondant à Ouagadougou

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