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L'épiscopat redoute un plan pour "empêcher" les élections en RDC


L'abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), s'entretient avec des journalistes à Kinshasa, RDC, le 21 décembre 2016.
L'abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), s'entretient avec des journalistes à Kinshasa, RDC, le 21 décembre 2016.

L'épiscopat catholique congolais a dit lundi redouter que la multiplication des foyers de tension ne soit un plan pour empêcher la tenue des élections en République démocratique du Congo (RDC).

Le 31 décembre, pouvoir et opposition en RDC ont signé, sous l'égide de l'épiscopat catholique, un accord censé sortir le pays de la crise liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila - dont le mandat est échu depuis le 20 décembre -, qui prévoit une transition politique jusqu'à la tenue de la présidentielle "fin 2017".

"Nous sommes profondément peinés de constater la multiplication de foyers d'insécurité et de violences qui se généralisent sur la quasi-totalité du territoire national", a déclaré l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), lors d'une conférence de presse à Kinshasa.

"Nous redoutons une planification en vue de retarder ou d'empêcher la tenue des élections" d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté en présence de tous les évêques de la Cenco, à l'issue de leur assemblée générale, sans nommer les instigateurs de cet éventuel plan.

Plusieurs régions de l'est, du centre et du sud-est de la RDC sont le théâtre de violences meurtrières, à caractère communautaire ou à l'initiative de milices armées.

"Cette situation (...) risque de plonger notre pays dans un désastre incontrôlable", s'est inquiété le porte-parole de la Cenco.

Dans leur message, les évêques appellent à l'application de l'accord de sortie de crise conclu entre la majorité et l'opposition le 31 décembre, sous l'égide de la Cenco.

Depuis le décès le 1er février à Bruxelles à l'âge de 84 ans de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, les discussions sur l'application dudit accord et la mise au point d'un mécanisme de cogestion du pays sont au point mort, bloquées par le marchandage des postes.

Les évêques ont appelé M. Kabila à "s'impliquer davantage dans la mise en oeuvre" de l'accord, mais également la majorité et l'opposition congolaise à "ne pas bloquer l'application de cet accord par des manoeuvres dilatoires et par des intransigeances irréalistes".

Avec AFP

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