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Reprise du championnat de foot deux mois après sa suspension en RDC


Le Congolais Junior Kalonji contre le Marocain Ghanem Saiss lors de la CAN 2017 au stade d'Oyem, au Gabon, le 16 janvier 2017.
Le Congolais Junior Kalonji contre le Marocain Ghanem Saiss lors de la CAN 2017 au stade d'Oyem, au Gabon, le 16 janvier 2017.

Les autorités congolaises ont annoncé jeudi à Kinshasa la reprise du championnat de football de première division (Linafoot) en République démocratique du Congo (RDC), deux mois après sa suspension pour des raisons de sécurité.

"Le gouvernement a levé la mesure de suspension du championnat d'élite parce que la Fécofa (Fédération congolaise de football association, ndlr) a fourni des garanties sécuritaires et proposé des mesures draconiennes d'encadrement des matchs", a déclaré à l'AFP le ministre des Sports congolais Willy Bakonga.

Les autorités avaient décidé de suspendre ce championnat le 15 décembre 2016, quelques jours avant la fin du mandat du président Joseph Kabila, échu depuis le 20 décembre.

Initialement prévue pour une durée d'un mois, la décision était officiellement justifiée par des craintes d'"envahissement des terrains (ou de) jets des pierres" pendant les matchs.

"Désormais, il y a plus de 280 caméras de surveillance au stade des Martyrs de Kinshasa par exemple, (et) le gouvernement va assurer la formation de stadiers neutres", a expliqué M. Bakongo, afin "d'identifier et traquer en temps réel les fauteurs des troubles".

Plusieurs mois avant la fin du mandat de M. Kabila, le public de Kinshasa profitait des matchs disputés par les équipes de la Linafoot ou par l'équipe nationale, les Léopards, pour entonner des chants hostiles au régime appelant le chef de l'État à quitter le pouvoir à cette échéance.

En mai 2014, 15 personnes au moins avaient été tuées dans la capitale dans des violences ayant éclaté à l'issue du dernier match de la Linafoot.

Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

Un accord signé le 31 décembre entre la majorité et l'opposition - sous l'égide de l'épiscopat congolais - a cependant autorisé M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu'à la "fin 2017", en contrepartie de la création d'un Conseil national de suivi de l'accord (CNSA) et la nomination d'un Premier ministre issu du "Rassemblement", coalition regroupant la majeure partie de l'opposition.

Mais l'application dudit accord est dans l'impasse depuis quelques semaines autour du partage du pouvoir. La mort à l'âge de 84 ans, le 1er février, de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, qui devait prendre la tête du CNSA, est par ailleurs venue compliquer les choses, car elle ouvre la voie à une lutte pour le titre envié de chef de l'opposition.

Avec AFP

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