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Bongo-Ping : le bras de fer juridique continue au Gabon


Campagne d'affichage dans les rues de Libreville, 26 août 2016. (VOA/Idriss Fall)
Campagne d'affichage dans les rues de Libreville, 26 août 2016. (VOA/Idriss Fall)

Les proches de l’opposant gabonais Jean Ping, arrivé en deuxième position à la présidentielle du 27 août remportée par le président sortant Ali Bongo Ondimba, ont appelé jeudi la Cour constitutionnelle à se "mettre au service de la vérité" pour trancher le contentieux post-électoral.

Entre-temps, le bras de fer continue devant la justice entre le vainqueur et son rival opposant.

Les juges constitutionnels "doivent se mettre au service de la vérité des urnes, afin (...) que le Gabon retrouve la paix", a déclaré lors d'un point presse l'ancien vice-président de la République Divungui Didjob Di Dinge, entouré des principaux soutiens de Jean Ping.

"Dans la grave crise politique que traverse notre pays, l'avenir démocratique du Gabon repose entre leurs mains", a ajouté Didjob Di Dinge, avant de citer chacun des neufs juges de la Cour par leurs noms.

"Les Gabonais attendent que les juges constitutionnels agissent en leurs âmes et consciences, qui ne sauraient être prises en otage par un homme et son ambition ou un clan et ses affidés", a-t-il poursuivi.

Principal rival du chef de l'Etat à la présidentielle à un tour du 27 août, l'ancien cacique Jean Ping a saisi la Cour pour contester les résultats provisoires et demander un nouveau décompte des voix dans le Haut-Ogooué, où M. Bongo a obtenu plus de 95% des voix avec un taux de participation proche de 100%, lui permettant ainsi de l'emporter au niveau national.

Les avocats d'Ali Bongo ont déposé mercredi leurs mémos de réponse à la Cour. Ils ont également ajouté de nouveaux éléments accusant Jean Ping de "fraudes" dans trois autres provinces (Ogooué-Maritime, Woleu-Ntem et Estuaire).

Lors d'un point presse jeudi, un des conseillers juridiques du président sortant, Ali Akbar Onanga, a précisé qu'il ne s'opposait pas au recomptage des voix dans le Haut-Ogooué, mais que "seuls les procès-verbaux (PV) détenus par la Commission électorale nationale (Cénap) font foi".

Il a ainsi accusé Jean Ping d'avoir fabriqué "de faux PV", ajoutant que le dossier présenté par l'opposant à la Cour constitutionnelle était de toute façon incomplet, avec 174 PV de bureaux de vote sur un total de 297.

Concernant "la présence d'experts internationaux et des représentants des parties lors du recomptage" demandée par Ping, le camp Bongo considère par ailleurs qu'elle "n'est pas légale".

"Nous avons sollicité l'irrecevabilité de la requête ainsi que l'inéligibité de Jean Ping", en se basant sur "la série de violences et d'exactions commises à l'instigation de Jean Ping", et sur le fait qu'il "s'est autoproclamé président élu" en violation de la Constitution, a conclu M. Onanga.

Avec AFP

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