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Kabila lance un appel au calme


Le président Joseph Kabila, le 3 février 2015.
Le président Joseph Kabila, le 3 février 2015.

Le président congolais Joseph Kabila appelle au calme et à l’apaisement après deux jours de violences meurtrières entre forces de l’ordre et manifestants, dont le bilan varie entre 32 morts (selon la police) et plus de 100 morts (selon l’opposition).

Le chef de l’Etat congolais impute les violences meurtrières à l’opposition qui boycotte le dialogue qu’il a convoqué.

"Ces événements font suite à la marche d’une partie de l’opposition politique dénommée le ‘Rassemblement’ ", indique-t-il dans un communiqué.

Le président Kabila accuse les opposants d’avoir détourné leur manifestation présentée comme pacifique "vers un autre objectif à savoir : la violence aveugle, ou pire, des émeutes, sanglantes. "

Déclaration du président Joseph Kabila
Déclaration du président Joseph Kabila

Dans le même temps, il "promet aux victimes tout son soutien à l’action du pouvoir judiciaire que le procureur général de la République a annoncée" un peu plus tôt.

Le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, a, en effet, affirmé quelques heures plus tôt avoir "saisi la police pour chercher activement les auteurs matériels et intellectuels de ces faits graves d’assassinats, des pillages, des vols à l’aide de la violence, de tentative de viol, de viol, partout où ils se cachent, que ce soit dans des hôpitaux ou dans certaines maisons ". Les services de migration ont également été instruits, selon le procureur général de la République, pour ne pas laisser les opposants sortir du pays.

Déclaration de Joseph Kabila-2e page
Déclaration de Joseph Kabila-2e page

Dans son message, M. Kabila lance également un appel à ceux qui boycottent le dialogue à "le rejoindre sans attendre, en vue de renforcer le consensus électoral et politique en construction".

"Le recours à l’insurrection ne peut constituer une alternative au Dialogue en cours", affirme-t-il.

Réactions de l’opposition

Réagissant à ce message, l’opposition estime que l’action judiciaire ouverte devrait plutôt viser "tous ceux qui ont manifesté l’intention de violer notre constitution", soutient le conseiller juridique d’Etienne Tshisekedi, Peter Kazadi, cité par un site d’Internet d’information, Politico.cd.

"Le Procureur général de la République … ne peut pas se saisir des personnes qui ont manifesté pacifique conformément à la Constitution du pays (…) s’il faut arrêter, il faudra commencer par ceux-là et ceux qui ont tué des congolais avec les moyens de l’Etat", affirme Kazadi.

"Le président crée le chaos et se pose en sapeur-pompier… C’est inacceptable", déclare Emery Damien Kalwira, président de la Coalition des Congolais pour la Transition.

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