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L'ambassade des Etats-Unis préoccupée par les fausses accusations d’activités de mercenariat en RDC


Moïse Katumbi, l'ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga, lors d'une interview avec VOA Afrique à Lubumbashi, 5 mai 2016, (VOA/Narval Mabila)
Moïse Katumbi, l'ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga, lors d'une interview avec VOA Afrique à Lubumbashi, 5 mai 2016, (VOA/Narval Mabila)

L'ambassade des Etats-Unis a réagi sur son site Internet aux accusations de mercenariat contre des citoyens américains proches de Moïse Katumbi.

" L'ambassade des Etats-Unis est profondément préoccupée par les accusations d’activités de mercenariat qui auraient été faites pendant la conférence de presse du Ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, le 4 mai et que nous croyons sont fausses ", indique le communiqué publié de l'ambassade.

" Nous sommes au courant de la détention le 24 avril d'un citoyen américain qui travaillait au Katanga comme conseiller en sécurité. M. Darryl Lewis n'était pas armé et les allégations selon lesquelles il était impliqué dans des activités mercenaires sont fausses. Nous comprenons qu'il travaille dans une société privée américaine qui fournit des services de consultation à des clients à travers le monde entier ", précise l’ambassade.

La veille, le ministère congolais de la justice a déclaré avoir donné injonction au Procureur général de la République d'ouvrir un dossier judiciaire dans l'ex-province du Katanga à l'encontre de ses proches

"Nous avons la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi", a affirmé le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba.

L’annonce du gouvernement a été faite juste après que M. Katumbi a confirmé qu’il acceptait de se présenter comme candidat à la prochaine élection présidentielle comme le lui demandent plusieurs plateformes de l’opposition.

Pour sa part, M. Katumbi a dénoncé un montage et crié aux accusations fallacieuses.

" Je ne peux pas recruter des mercenaires. Les mercenaires, ce sont des gens qui voudront violer notre Constitution. Moi, je ne peux pas prendre des armes ", a indiqué M. Katumbi dans une interview à VOA Afrique.

Selon lui, l’Américain contre lequel le gouvernement l’accuse est entré avec un visa en bonne et due forme et venu comme un expert en sécurité.

" Il est venu en consultant. On m’avait retiré la police (garde), on a tenté de kidnapper mes enfants à l’école, j’ai eu un accident et on a refusé de me donner un avion médicalisé et de m’amener en Afrique du Sud pour des soins… Cet Américain est venu pour me donner des conseils pour ma sécurité ", a expliqué M. Katumbi.

L’opposant a affirmé qu’il ne quittera pas le pays mais poursuivra sa " lutte pacifique pour une première passation pacifique et démocratique du pouvoir dans l’histoire de la RDC ".

M. Katumbi a lancé, dans sa déclaration, un appel à l’opposition pour le choix d’un candidat commun pour la présidentielle dont la tenue dans le délai constitutionnel (avant décembre 2016, Ndlr) devient de plus en plus improbable.

La tension continue à monter en RDC à l’approche du délai constitutionnel de la présidentielle (avant décembre 2016).

L’opposition accuse le président Kabila de retarder la présidentielle et de vouloir se représenter alors que la Constitution le lui interdit pour avoir fait plus de deux mandats. La tenue de cette élection dans le délai de la Constitution, devient hypothétique car la Commission électorale nationale indépendante (CENI) voudrait avant tout réviser le fichier électoral, une opération qui, selon elle, durera entre 13 à 16 mois.

Selon des sources place, les anciens gardes de M. Katumbi ont été arrêtés. Deux Chinois ont aussi été mis aux arrêts suspectés de vouloir essayer de le sortir du pays. Les contrôles sont renforcés à la frontière avec la Zambie.

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