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"Quatre étrangers", dont un Américain, arrêtés à Lubumbashi en RDC durant les manifestations


Des proches de Moise Katumbi (photo datant de mars 2014) ont été arrêtés.
Des proches de Moise Katumbi (photo datant de mars 2014) ont été arrêtés.

Un Américain et trois autres personnes, des proches de Moïse Katumbi, ont été arrêtés lors des manifestations contre le pouvoir à Lubumbashi.

Quatre étrangers, dont un Américain, proches de l'opposant Moïse Katumbi, ont été arrêtés dimanche lors d'une manifestation contre le pouvoir à Lubumbashi, puis transférés à Kinshasa, ont annoncé lundi les autorités congolaises.

Dimanche, l'opposition avait programmé sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo (RDC) des manifestations populaires en marge du 26e anniversaire du processus de démocratisation dans le pays, lancé le 24 avril 1990 par le dictateur Mobutu Sese Seko, au pouvoir pendant 32 ans.

Plusieurs arrestations la semaine dernière

A Lubumbashi, capitale de la province du Haut-Katanga (sud-est), plusieurs centaines de manifestants qui accompagnaient l'ancien gouverneur Katumbi passé depuis septembre à l'opposition ont été dispersés par la police.

Le chef provincial de la police avait alors indiqué qu'une vingtaine des "lieutenants" de Katumbi avaient été arrêtés. Lundi, le ministre des Médias, Lambert Mende, a affrimé que "tous les Congolais ont été libérés".

En revanche, a-t-il dit à l'AFP sans vouloir citer nommément M. Katumbi, "la situation de quatre étrangers prétendument gardes du corps d'un acteur politique devant être tirée au clair, ils ont été transférés à Kinshasa". Un ressortissant américain figure parmi eux, a-t-il ajouté.

Moïse Katumbi compare le régime à l'ancienne dictature

Sur twitter, Moïse Katumbi a publié un communiqué.

"Le rassemblement dans un climat festif, pacifique, et aux sons de "Nous voulons des élections cette année", écrit-il. Avant de poursuivre : " Après une heure de marche, la police a, sans raison et sans sommation, violemment chargé la foule à coup de gaz lacrymogènes! Des tirs à balles réelles ont aussi été entendues".

"Malheureusement, encore une fois, je dois déplorer les atteintes aux libertés et les violences inacceptables dont nous avons été victimes, a-t-il déclaré, ces nouvelles arrestations de mes proches constituent encore des signaux alarmants sur la situation de l'État de droit dans notre pays".

M. Katumbi, 51 ans et grande figure de la politique du Katanga, est un probable candidat à la prochaine présidentielle.

Populaire et charismatique, le richissime homme d'affaires est le président du prestigieux club de football Tout-Puissant Mazembe de Lubumbashi, triple vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique.

L'ONU s'inquiète

Le directeur du bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'homme en République démocratique du Congo a déclaré : "Les événements qui ont eu lieu à Lubumbashi sont graves, car un candidat politique a été empêché de tenir un meeting en RDC. Nous sommes très préoccupés par ce type d'incidents, qui ont un impact négatif sur la crédibilité du processus électoral."

Le climat politique est tendu depuis des mois dans le pays en raison de l'incertitude liée au très probable report de la présidentielle censée avoir lieu fin novembre.

L'opposition accuse M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter, de manoeuvrer pour se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat en décembre.

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