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Confusion autour de la résidence de l’opposant congolais Katumbi


Moise Katumbi Chapwe, l'ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga, 2 juin 2015.
Moise Katumbi Chapwe, l'ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga, 2 juin 2015.

Des alertes sur une arrestation imminente du milliardaire congolais ont été lancées par ses partisans mais finalement rien ne s’est passé. VOA Afrique a interviewé Moïse Katumbi à Lubumbashi.

La résidence de Moïse Katumbi a été encerclée par les forces de sécurité et de renseignements dès les premières heures du jour.

Mais la Mission des Nations unies au Congo est intervenue, s’interposant entre les forces de sécurités du gouvernement et la résidence de M. Katumbi.

La veille, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga a officiellement accepté de se présenter comme candidat à l’élection présidentielle devant se tenir avant décembre 2016.

Moïse Katumbi au micro de Narval Mabila
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Il a répondu à une demande de plusieurs plateformes de l’opposition.

Juste après cette annonce le ministère de la justice a déclaré avoir donné injonction au Procureur général de la République d'ouvrir un dossier judiciaire dans l'ex-province du Katanga à l'encontre de ses proches

"Nous avons la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi", a affirmé le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba.

Pour sa part, M. Katumbi a dénoncé un montage et crié aux accusations fallacieuses.

" Je ne peux pas recruter des mercenaires. Les mercenaires, ce sont des gens qui voudront violer notre Constitution. Moi, je ne peux pas prendre des armes ", a indiqué M. Katumbi dans une interview à VOA Afrique .

Selon lui, l’Américain contre lequel le gouvernement l’accuse est entré avec un visa en bonne et due forme et venu comme un expert en sécurité.

" Il est venu en consultant. On m’avait retiré la police (garde), on a tenté de kidnapper mes enfants à l’école, j’ai eu un accident et on a refusé de me donner un avion médicalisé et de m’amener en Afrique du Sud pour des soins… Cet Américain est venu pour me donner des conseils pour ma sécurité ", a expliqué M. Katumbi.

L’opposant a affirmé qu’il ne quittera pas le pays mais poursuivra sa " lutte pacifique pour une première passation pacifique et démocratique du pouvoir dans l’histoire de la RDC ".

M. Katumbi a lancé, dans sa déclaration, un appel à l’opposition pour le choix d’un candidat commun pour la présidentielle dont la tenue dans le délai constitutionnel (avant décembre 2016, Ndlr) devient de plus en plus improbable.

La tension continue à monter en RDC à l’approche du délai constitutionnel de la présidentielle (avant décembre 2016).

L’opposition accuse le président Kabila de retarder la présidentielle et de vouloir se représenter alors que la Constitution le lui interdit pour avoir fait plus de deux mandats. La tenue de cette élection dans le délai de la Constitution, devient hypothétique car la Commission électorale nationale indépendante (CENI) voudrait avant tout réviser le fichier électoral, une opération qui, selon elle, durera entre 13 à 16 mois.

Selon des sources place, les anciens gardes de M. Katumbi ont été arrêtés. Deux Chinois ont aussi été mis aux arrêts suspectés de vouloir essayer de le sortir du pays. Les contrôles sont renforcés à la frontière avec la Zambie.

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