Un suspect dément être le cerveau de l'attentat de Saint-Pétersbourg

Une personne blessée est prise en charge par les secours à Saint-Pétersbourg, le 3 avril 2017.

L'un des organisateurs présumés de l'attentat meurtrier du métro de Saint-Pétersbourg a démenti mardi devant un tribunal être à l'origine de l'attaque, tout en reconnaissant y avoir contribué indirectement.

Abror Azimov, originaire du Kirghizstan, est accusé d'avoir formé l'auteur présumé de l'attentat du 3 avril, Akbarjon Djalilov, jeune homme également originaire de ce pays d'Asie centrale. Il a été arrêté lundi dans la banlieue de Moscou par les services secrets.

"Je ne conteste pas ma mise en détention. Mais je n'ai pas dit que j'étais impliqué dans l'explosion", a déclaré M. Azimov au juge, selon les agences russes.

Les enquêteurs cités par les agences russes avaient auparavant affirmé qu'Abror Azimov avait avoué sa culpabilité lors de sa déposition initiale.

"J'ai participé, mais indirectement. J'ai reçu un ordre. Je ne me suis pas rendu compte que je participais à une entreprise terroriste", a-t-il ajouté sans préciser de quel "ordre" il s'agit.

Le tribunal moscovite a décidé de maintenir Abror Azimov en détention jusqu'au 3 juin le temps de l'enquête.

Quelques jours après l'attentat qui a fait 14 morts et des dizaines de blessés, la justice avait inculpé pour "terrorisme" et "complicité de terrorisme" huit hommes, parmi lesquels six ressortissants de pays d'Asie centrale. Six d'entre eux avaient été arrêtés à Saint-Pétersbourg et deux à Moscou.

Les motivations d'Akbarjon Djalilov, auteur présumé, restent inconnues mais le Comité d'enquête a indiqué examiner ses éventuels liens avec le groupe Etat islamique, qui n'a pas revendiqué cette attaque.

Avec AFP