"Nous avons reçu des photographies du corps du prêtre décédé", Alexander Sob, a indiqué un chargé de communication de l'Eglise catholique à Yaoundé, précisant que les auteurs du meurtre restent inconnus et que le corps est mutilé.
Ni les autorités camerounaises ni la hiérarchie catholique ne se sont exprimées sur les circonstances de la mort du curé.
Even men of God are not safe in Southern Cameroons(Ambazonia). Father Alexander Sob Nougi, a teacher and priest was killed. Reporter says Father got to Muyuka to see his mum. He got to the house and forgot something in his car. On his way, LRC Military shot him.Mark Bara pic.twitter.com/3gVcgNAgCA
— Dr. Anderson Kajang (@AndersonKajang) 20 July 2018
Les déplacements sont difficiles en zone anglophone du Cameroun, selon plusieurs religieux catholiques interrogés par l'AFP.
La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s'est considérablement dégradée.
Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d'un Etat anglophone indépendant.
L'Eglise catholique est la seule actrice à même de "promouvoir le dialogue" entre les insurgés et le gouvernement, estimait en avril le centre de recherche International Crisis Group (ICG).
Elle représente près d'un tiers de la population camerounaise, selon l'ICG, qui déplorait les "positions divergentes" de l'Eglise catholique sur la question anglophone et l'invitait à "surmonter ses divisions et afficher sa neutralité".
Ce conflit armé de plus en plus violent en zone anglophone, ainsi que celui contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays, pourraient perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre, selon les analystes.
Le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, s'est déclaré candidat la semaine dernière à un septième mandat consécutif.
Ses partisans estiment qu'il est le mieux à même de répondre à la crise anglophone, ses opposants l'accusant d'en être responsable.
Avec AFP