RDC

Un militaire accusé d'avoir décapité un adolescent en RDC

Soldats jugés devant un tribunal militaire à Goma, Nord-Kivu, le 17 novembre 2017.

Un militaire congolais accusé d'avoir décapité un adolescent dans la province du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, a été arrêté et comparaîtra devant la justice militaire, a-t-on appris mardi auprès de l'armée.

Les raisons du crime ne sont pas connues mais, selon la même source, le militaire était ivre.

Dimanche après-midi, "un jeune de 16 ans qui gardait les vaches de son père à côté de l'état-major de la 12ème Brigade de réaction rapide de Minembwe, dans le territoire de Fizi, a été tué à la machette par un militaire", a déclaré à l'AFP Gady Mukiza, bourgmestre de la commune rurale de Minembwe.

"La victime est un élève de 8ème année", a-t-il précisé. "Sa tête a été coupée par ce militaire" qui, selon M. Mukiza, l'a mutilé sur d'autres parties du corps, à une main, un pied et au sexe.

Lundi à Minembwe, les élèves ont manifesté pour "dénoncer le comportement barbare de ce militaire qui est censé protéger la population", a ajouté le bourgmestre, indiquant que l'enterrement de la victime avait eu lieu mardi.

"La 12ème Brigade de réaction rapide condamne fermement et avec la dernière énergie ces actes ignobles causés par ce militaire qui était en plus en état d'ébriété", a réagi le lieutenant Jérémie Meya, porte-parole de cette unité de l'armée dans la région.

Soldat de 1ère classe, il est "aux arrêts et sera mis à la disposition de la justice militaire", a ajouté le porte-parole.

Région enclavée, Minembwe vit dans une insécurité permanente qui a fait plusieurs milliers de morts depuis une dizaine d'années, avec la présence de milices qui prétendent défendre les intérêts des différentes communautés.