Trois militaires congolais tués après une attaque des FDLR dans le Rutshuru

Les soldats congolais des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) prennent une pause pendant leur offensive contre les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans le village de Kirumba du territoire de Rutshuru en République démocratique du Congo, 27 février 2015.

Le porte-parole de l'armée dans la région, le capitaine Guillaume Djike, parle d’une attaque surprise des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Les FDLR ont attaqué une position de l’armée de la RDC la nuit de mardi à mercredi à Buvunga, dans le territoire de Rutshuru, à environ 45 km au nord de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu, précise le Djike.

Rutshuru est l'une des zones d'action des FDLR, rebelles hutu rwandais, présents dans l'est de la RDC depuis la fin du génocide au Rwanda en 1994, au cours duquel environ 800.000 personnes ont été tuées, essentiellement parmi la minorité tutsi.

Opposés au président rwandais Paul Kagame, qui a pris le pouvoir à l'issue des massacres, les FDLR sont toujours considérées par Kigali comme une menace stratégique majeure, même si les rebelles n'ont mené aucune action d'envergure en territoire rwandais depuis plusieurs années.

Samedi, le Rwanda a accusé "des présumés éléments terroristes FDLR" en provenance de la RDC d'avoir attaqué un poste de police dans sa partie ouest, frontalière de la RDC.

La présence des FDLR dans l'est de la RDC empoisonne les relations entre les deux pays. Le Rwanda a envahi le Congo par deux fois, directement ou par milices interposées lors des deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003).

Après ces deux conflits qui ont laissé la RDC exsangue, Kigali a soutenu une succession de rébellions à dominante tutsi dans l'est congolais et Kinshasa accuse régulièrement le Rwanda de déstabiliser sa partie est.

La partie orientale de la RDC, est en proie à l'insécurité et déchirée depuis plus de 20 ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.

Avec AFP