Alep bombardée avant de nouveaux pourparlers internationaux

Les zones rebelles de la ville d’Alep sont toujours soumises aux bombardements du régime de Damas et de son allié russe, et ce, à la veille d'une réunion internationale en Suisse pour tenter de mettre fin au bain de sang.

Pour la troisième semaine consécutive, des frappes aériennes très intenses ont visé plusieurs quartiers d'Alep-Est (le secteur aux mains des rebelles) dans la nuit et la matinée, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Obsevatoire syrien des droits de l’Homme, qui n'était pas en mesure de donner un bilan de morts dans l'immédiat.

Vendredi le Kremlin a annoncé la ratification par le président Vladimir Poutine d’un accord entre Damas et Moscou sur le déploiement "pour une durée indéterminée" des forces aériennes russes sur l'aérodrome militaire de Hmeimim, dans l'ouest de la Syrie.

Au plan diplomatique, les Etats-Unis et la Russie, qui avaient "suspendu" début octobre leur dialogue sur la Syrie, ont annoncé deux réunions internationales avec des puissances arabes et européennes : la première samedi à Lausanne, la seconde dimanche à Londres.

La rencontre de Lausanne entre les chefs de la diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry, devrait inclure la Turquie, l'Arabie saoudite et peut-être le Qatar, parrains régionaux de l'opposition armée au régime de Bachar al-Assad.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré vendredi n'attendre "rien de spécial" de cette rencontre. "Notre position à Lausanne sera très claire", a-t-il affirmé. "Nous allons proposer des étapes concrètes qui sont nécessaires pour respecter la résolution du Conseil de sécurité et respecter les accords russo-américains", a-t-il précisé.

Ces étapes suivent une ligne tracée non pas par la Russie mais "par une décision de la communauté internationale, approuvée par le Conseil de sécurité", a ajouté M. Lavrov, soulignant que Moscou ne va "rien proposer d'autre".

Depuis mars 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié et internationalisé, provoquant la mort de plus de 300.000 personnes et dévastant le pays. Plus de 13,5 millions de Syriens, dont six millions d'enfants, ont besoin d'aide humanitaire, selon l'ONU.

Avec AFP