Soudan du Sud : des combats autour de la ville de Pibor font au moins 35 blessés (MSF)

Les déplacés qui ont fui les rebelles, se rassemblent dans le comté de Pibor, 17 janvier 2012.

Des combats ont éclaté autour de la ville de Pibor, dans l'est du Soudan du Sud, faisant au moins 35 blessés et obligeant près de 1.000 personnes à se réfugier dans la base voisine de la Mission de l'ONU dans le pays (MINUSS), a déclaré mercredi Médecins sans frontières

Les violences ont commencé "mardi en début d'après-midi et ont continué tout au long de la journée aujourd'hui (mercredi)", annonce dans un communiqué MSF, ajoutant que son centre médical a été pillé.

Pibor est située dans l'État oriental du Jonglei, un des principaux champs de bataille de la guerre civile qui ravage le pays depuis décembre 2013.

Mardi après-midi, les équipes de MSF ont dû se réfugier dans leur centre puis, quand les combats se sont intensifiés, dans la base de la MINUSS, indique l'ONG.

A la mi-journée mercredi, MSF avait soigné 35 blessés ayant trouvé refuge dans cette base. Mais l'ONG s'inquiète du manque d'installations permettant les opérations de chirurgie "requises d'urgence".

"Il y a des besoins médicaux d'urgence absolument essentiels en ce moment même à Pibor, et une capacité très limitée à y répondre et à sauver des vies", a expliqué Corinne Benazech, la chef de mission de MSF au Soudan du Sud.

L'ONG n'a pas encore été en mesure d'évaluer les dégâts dans son centre médical.

"Si nous ne pouvons pas redémarrer nos activités, cela pourrait rendre la situation catastrophique, puisque MSF est la seule à fournir des soins dans la région", a prévenu Mme Benazech.

Le Soudan du Sud est devenu indépendant en juillet 2011, après des décennies de conflit avec Khartoum. La guerre civile a éclaté en décembre 2013 à Juba, lorsque le président Salva Kiir a accusé son vice-président, Riek Machar, de fomenter un coup d'État.

Plus de 2,3 millions de personnes ont été chassées de chez elles et des dizaines de milliers tuées par la guerre et les atrocités dont les deux camps se sont rendus coupables.


Avec AFP