Six morts dans des attaques attribuées aux rebelles ougandais en RDC

Des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se tiennent près d'un lance-roquettes multiples mobile à Matombo, à 35 km au nord de Beni, au Nord-Kivu, le 13 janvier 2018.

Six civils ont été tués dans deux attaques nocturnes attribuées aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) à Benij, dans l'est de la République démocratique du Congo, selon les autorités locales et des témoins.

Les rebelles ADF "ont fait une incursion dans la nuit de samedi à dimanche" à Beni et "tué cinq civils, blessé trois personnes et pillé des boutiques et des habitations", a déclaré à l'AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni (Nord-Kivu).

Au cours d'une autre attaque menée par les mêmes rebelles dans un autre quartier de Beni, "une femme a été tuée à la mâchette et cinq personnes ont été enlevées dont quatre enfants, trois maisons incendiées et une voiture", a déclaré à l'AFP Kizito Bin Hangi, président de la société civile de la ville de Beni.

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Des jeunes ont barricadé un axe routier près de des zones attaquées. Un photographe de l'AFP a entendu des tirs pour disperser les manifestants qui ont bloqué cette route.

"Les ADF nous ont attaqués simultanément à Mayi-Moya et Beni. Les militaires sont à leur poursuite après avoir repoussé l'attaque", a déclaré le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l'armée dans la région.

"Nous pensions que les militaires avaient mis une ceinture autour de la ville pour la sécuriser mais rien n'est fait. C'est vraiment déplorable de laisser la ville sans défense", a protesté M. Kizito.

"Nous avons fui en brousse nuitamment", a déclaré de son côté à l'AFP un directeur d'école.

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Les ADF sont tenus pour responsables du massacre de 700 civils dans la région de Beni depuis le 2 octobre 2014 et de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre 2017.

Ce groupe de rebelles ougandais musulmans s'est replié dans les années 1990 dans l'est de la RDC, pour continuer leur combat contre le régime du président Yoweri Museveni. Les ADF ne revendiquent pas leurs actions.

Ces attaques surviennent à moins de deux mois des élections en RDC prévues le 23 décembre sur fond de tensions politique et sécuritaire.

Avec AFP