RDC

Dix morts dans une nouvelle attaque attribuée aux ADF dans l'est de la RDC

Des personnes déplacées fuient le lieu d'une attaque qui aurait été perpétrée par le groupe rebelle des ADF dans le village de Halungupa près de Beni, Nord-Kivu, en RDC, le 18 février 2020. (AFP/Alexis Huguet)

Au moins 10 civils ont été tués lors d'une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ADF, affiliés au groupe Etat islamique, menée en plein jour mardi contre une localité du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources locales.

"Ce matin, les ADF ont fait une incursion dans Mangodomu (dans la commune de Mangina du territoire de Beni), visiblement pour se ravitailler en médicaments et nourriture", a indiqué le bourgmestre de Mangina, Emmanuel Kathembo Salamu.

"Ils ont incendié un pavillon du centre de santé, pillé des boutiques et brûlé des maisons", a-t-il poursuivi, ajoutant que "dix personnes ont trouvé la mort dans cette incursion".

"L'armée est au contact avec l'ennemi (...) La psychose règne ici", a encore déclaré le bourgmestre.

Les ADF ont attaqué le quartier de Mangodomu "aux environs de 10H00, en pleine journée", a précisé Muongozi Kakule Vunyatsi, de l'association de la société civile "Forces vives de Mangina".

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Un bilan provisoire fait état de "10 civils tués dont un malade au centre de santé", où "six motos des infirmiers, la salle de consultation prénatale et une véranda ont été incendiées", a-t-il ajouté.

Le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole de l'armée dans la région, n'a pas confirmé les 10 morts mais souligné que les forces armées de RDC (FARDC) avaient "neutralisé quatre terroristes" et "libéré quatre jeunes filles" qui avaient été kidnappées.

"L'intervention de l'armée est arrivée un peu en retard, nos militaires ici à Mangina n'ont pas même un véhicule pour leurs interventions", a regretté Nicaisse Kasereka, président du "parlement des jeunes" de la commune.

Les ADF (Forces démocratiques alliées), à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils.

Ils ont prêté allégeance en 2019 à l'EI et sont aussi accusés de plusieurs récentes attaques sur le sol ougandais.