RCA : signature d’un accord de cessez-le-feu à Brazzaville

Le président congolais Denis Sassou Nguesso (droite) et la présidente centrafricaine Catherine Samba Panza, le 21 juillet 2014, à Brazzaville.

Le résultat des négociations dans la capitale congolaise a été obtenu grâce à une forte implication de la médiation congolaise.

Le forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique a accouché péniblement mercredi soir d'un accord de cessez-le-feu, le premier après huit mois d'un déchaînement de violences intercommunautaires.

Le résultat des négociations dans la capitale congolaise a été obtenu grâce à une forte implication de la médiation congolaise pour obtenir l'adhésion de l'ex-rébellion Séléka, qui s'était retirée très rapidement des discussions.

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Le compte-rendu de notre correspondant Ngouéla Ngoussou à Brazzaville.

L'accord a été signé par des représentants des deux principaux belligérants: l’ex coalition Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens et animistes, ainsi que par des représentants politiques, religieux, ou civils centrafricains et des parrains étrangers.

Des miliciens anti-balaka à un checkpoint dans le village de Gbaguili, 340 km à l'ouest de Bangui, RCA, 1er avril 2014, Photo Bagassi Koura.

Entamé lundi, le "Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique" n'est pas parvenu à atteindre l'objectif d'un accord fixant le cadre du désarmement et de la démobilisation des milices ni l'établissement d'une feuille de route pour un nouveau processus de normalisation politique.

Mais "Brazzaville constitue (un) premier pas" avant un dialogue national et un "forum de réconciliation nationale qui clôturera formellement le processus que nous venons d'engager", a assuré M. Sassou Nguesso.

Cette conférence de Brazzaville laisse en tout cas un goût d'inachevé aux observateurs. Thierry Vircoulon d'International Crisis Group estime que les volets désarmement et dialogue politique ont été mis de côté.

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Thierry Vircoulon joint par Nicolas Pinault

Pour le chercheur Roland Marchal, la Seleka n'est pas unie sur la question de la partition de la Centrafrique.

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Roland Marchal joint par Nicolas Pinault