RCA : interpellation de Bertin Béa, secrétaire général du parti de François Bozizé

Les troupes de maintien de la paix des Nations unies prenant part à une cérémonie dans la capitale Bangui, en République centrafricaine, le 15 sept 2014.

D'après une source au sein de la gendarmerie, "M. Bertin Béa, faisait l'objet d'une enquête ouverte par le parquet, à la suite de déclarations qualifiées d'incitation au trouble et à l'ordre public".

Le secrétaire général du parti de l'ex-président centrafricain François Bozizé, Bertin Béa, a été arrêté samedi et placé en garde à vue, alors qu'il allait prendre un vol pour Paris, a appris l'AFP de source proche du parti.

"Le secrétaire général du Kwa Na Kwa (KNK), Bertin Béa, a été arrêté samedi à l'aéroport Bangui M'poko alors qu'il s'apprêtait à prendre son vol à destination de Paris où il devait assister aux obsèques d'une proche. Son passeport lui a été retiré", a déclaré à l'AFP un membre du KNK qui a requis l'anonymat.

Selon lui, "Bertin Béa a été arrêté par la police et conduit à la section recherches et investigations (SRI, de la gendarmerie, NDLR) où il se trouve en ce moment. On ignore tout à présent du mobile de cette arrestation".

D'après une source au sein de la gendarmerie, "M. Bertin Béa, faisait l'objet d'une enquête ouverte par le parquet, à la suite de déclarations qualifiées d'incitation au trouble et à l'ordre public", qui auraient été prononcées en juin dernier.

Bertin Béa avait annoncé publiquement le 7 août la candidature de l'ex-président François Bozizé à la présidentielle d'octobre 2015, déplorant que "tout (soit) mis en oeuvre pour barrer la route au président François Bozizé".

Le gouvernement estime que les sanctions onusiennes à l'encontre de François Bozizé constituent un obstacle à sa candidature.

Le général Bozizé avait pris le pouvoir par la force en 2003, et fut renversé 10 ans plus tard, le 24 mars 2013, par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, ce qui plongea le pays dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960.

M. Bozizé, ainsi que plusieurs chefs rebelles, font l'objet de sanctions onusiennes pour leur soutien apporté aux milices anti-balaka durant les violences.