Plus de francophones dans le monde

Abdou Diouf, Secrétaire général de l'OIF, octobre 2010

Le nombre de francophones dans le monde a augmenté de 7% entre 2010 et 2014 avec 274 millions de locuteurs, selon le dernier rapport de l'OIF.

Selon ce rapport quadriennal de l'Organisation internationale de la francophonie, on compte 273,4 millions de francophones dans le monde, dont 212 millions font un usage régulier du français.

Si la progression globale est de 7% sur les quatre dernières années, l'Afrique subsaharienne enregistre à elle seule un bond de 15%. L'Afrique concentre 54,7% des francophones devant l'Europe 36,4% (Amérique et Caraïbe 7,6%, Moyen-Orient 0,9%, Océanie (0,3%).

Selon le rapport, "à long terme, en se basant sur les projections démographiques de l'ONU, la population des pays ayant le français comme langue officielle dépassera celle des pays réunis par d'autres langues officielles communes: l'Allemand, le portugais, l'Espagnole, et même l'arabe". Les francophones pourraient être 767 millions en 2060.

Le français reste la 5e langue la plus parlée derrière le mandarin, l'anglais, l'espagnol et l'arabe ou l'hindi, suivant les estimations.

La langue française, résume Abdou Diouf, secrétaire général de l'OIF dans la préface, est "la 4e langue d'internet, 3e langue des affaires, 2e langue d'information internationale dans les medias, 2e langue de travail dans la plupart des organisations et 2e langue la plus apprise dans le monde".

Toutefois, "c'est un géant au pied d'argile", a souligné mercredi Clément Duhaime, administrateur général de l'OIF, qui se félicite du dynamisme démographique mis en exergue par la rapport, mais souligne: "S'il n'y a pas d'infrastructures scolaires, pas de formation d'instituteurs (...) les jeunes pourraient se détourner rapidement du français".

Il note aussi que le Français "régresse de manière très rapide dans les institutions internationales".

L'OIF doit changer de secrétaire général fin novembre lors d'un sommet à Dakar. Cinq candidats parmi lesquels Michaëlle Jean, ancienne gouverneure générale du Canada d'origine haïtienne, et l'ancien ministre des Affaires étrangères de l'île Maurice, Jean-Claude de l'Estrac, sont en lice.

Basée à Paris, l'OIF compte une soixantaine de membres, en majorité issus du continent africain, et 20 observateurs.