Paul Biya affirme que le Cameroun reste "fidèle" à ses engagements sur les droits de l'homme

Le président camerounais Paul Biya à Beijing, Chine , le 22 mars 2018.

Le président camerounais Paul Biya a assuré que son pays restera "fidèle" à ses engagements de respecter les droits de l'homme dans la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram, dans une déclaration retransmise à la télévision publique.

"Dans ce combat (contre Boko Haram), nous resterons fidèles à nos engagements internationaux et à nos valeurs, notamment en matière de respect des droits de l'homme", a affirmé M. Biya.

Une déclaration faite alors qu'une polémique enfle au Cameroun au sujet d'une vidéo dans laquelle des hommes, militaires camerounais présumés, exécutent deux femmes et leurs deux enfants accusés de complicité avec le groupe jihadiste Boko Haram.

>> Lire aussi : Amnesty dit avoir des "preuves" que l'armée est responsable dans la vidéo d’exécution au Cameroun

"Notre principale préoccupation demeure la restauration de la paix dans les zones (de la région de l'Extrême-Nord confrontée aux attaques de Boko Haram) et le retour à une situation normale", a promis M. Biya, s'exprimant lors d'un déjeuner avec le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki.

Le gouvernement a qualifié la vidéo de "fake-news" et "d'horrible trucage", annonçant cependant l'ouverture d'une enquête.

Pour sa part, Amnesty international a affirmé jeudi avoir des "preuves crédibles" que les hommes armés à l'œuvre dans cette vidéo étaient des militaires camerounais.

A 85 ans, M. Biya, au pouvoir depuis 1982, a annoncé vendredi sur son compte Twitter sa candidature à la présidentielle du 7 octobre et M. Faki en a profité pour annoncer l'envoi d'une "importante mission d'observation électorale" de l'UA.

>> Lire aussi : Paul Biya annonce sa candidature à un 7e mandat au Cameroun

Il a par ailleurs rappelé que l'UA soutenait l'"intégrité territoriale" et "la stabilité politique et sociale de tous (ses) Etats membres".

Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, régions anglophones du Cameroun, sont le théâtre de violents affrontements entre l'armée et des séparatistes réclamant l'indépendance.

M. Faki a appelé à "la concertation et (au) dialogue" pour résoudre cette crise.

Avec AFP