Par erreur, l'Amisom tue quatre civils en Somalie

Un groupe d'hommes de la force de l'Union africaine (Amisom) en Somalie.

La force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) a déclaré que ses soldats avaient tué quatre civils qu'ils avaient pris pour des militants islamistes shebab.

La force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) a reconnu avoir tué par erreur samedi quatre civils somaliens qui ont été pris pour des militants islamistes shebab après avoir, selon elle, refusé de s'arrêter à un barrage routier.

L'incident a eu lieu à Bula Marer, dans la région de Basse-Shabelle, à environ 80 km au sud de Mogadiscio. "Lors d'une opération visant à neutraliser des insurgés shebab dans la zone, les forces de l'Amisom ont établi un barrage routier", a indiqué la force de l'UA dans un communiqué reçu dimanche.

"Un véhicule a approché à vive allure le barrage et n'a pas répondu aux avertissements répétés pour qu'il s'arrête. Présumant que la voiture pouvait être piégée, les soldats ont ouvert le feu, ce qui a débouché sur la mort de quatre occupants du véhicule", a-t-elle ajouté.

Les 22.000 soldats de l'Amisom soutiennent le fragile gouvernement somalien contre les shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont juré sa perte.

L'Amisom a indiqué "profondément regretter" la mort des civils, et que ses troupes étaient tenues à "exercer une retenue maximale, respecter strictement les droits de l'Homme et éviter les victimes civiles même dans les situations d'attaque imminente".

La commission de l'UA a été informée de cette affaire, a précisé l'Amisom, qui ajoute qu'une enquête sera ouverte en liaison avec le gouvernement somalien et l'administration régionale.

Grâce à sa puissance de feu supérieure, l'Amisom, déployée à partir de 2007, a chassé les shebab de Mogadiscio en août 2011.

Ceux-ci ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent leurs opérations de guérilla et autres attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.

Ces derniers mois, ils ont multiplié des attaques meurtrières contre des restaurants et quelques uns des hôtels les plus en vue de Mogadiscio.

Avec AFP