L'ONU condamne les nouvelles purges en Turquie

Des militants des droits de l'homme manifestent à Istanbul, Turquie, le 24 avril 2017.

Il est "hautement improbable" que la Turquie ait suivi la procédure légale dans la vague d'arrestations et de limogeages qui a suivi l'échec du coup d'Etat de juillet, a déclaré lundi le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU.

Lors d'une conférence de presse à Genève, Zeid Ra'ad Al Hussein a notamment condamné la révocation samedi de près de 4.000 fondctionnaires, dont un millier d'employés du ministère de la Justice et un millier d'autres dépendant de l'armée.

"Avec un tel nombre, il est hautement improbable que ces suspensions et détentions aient suivi les normes de la procédure légale", a-t-il commenté.

M. Zeid s'est dit également "très inquiet du renouvellement de l'état d'urgence" par un vote au parlement le 18 avril, affirmant que cette décision avait été prise "dans un climat de peur dans le pays".

Depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016, 47.000 personnes ont déjà été arrêtées. Le régime d'Ankara accuse le prédicateur réfugié aux Etats-Unis, Fethullah Gulen, d'en être l'instigateur, mais ce dernier dément.

Avec AFP