Obama : l’arrestation de Gbagbo, une victoire pour le peuple ivoirien

Laurent Gbagbo peu après sa capture

Avant le chef de l'exécutif, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait déclaré que la capture de M. Gbagbo montre aux « dictateurs » et aux « tyrans » que toute tentative de s’accrocher au pouvoir aura des conséquences. Cela envoie un signal fort que les leaders « ne sauraient ignorer la voix de leur peuple exprimée dans des élections libres et équitables », avait-elle souligné.

Le président des Etats-Unis s’est félicité de l’arrestation, lundi, de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. C’est « une victoire pour la volonté démocratique du peuple ivoirien », a fait savoir Barack Obama dans une déclaration.

Les Ivoiriens, a-t-il dit, ont maintenant une chance de reprendre en main leur pays et de rebâtir une vibrante économie.

Des jeunes du quartier Youpougon, à Abidjan, réagissant à la capture de Laurent Gbagbo

Un peu plus tôt, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait, de con côté, déclaré que la capture de M. Gbagbo montre aux « dictateurs » et aux « tyrans » que toute tentative de s’accrocher au pouvoir aura des conséquences. Cela envoie un signal fort que les leaders « ne sauraient ignorer la voix de leur peuple exprimée dans des élections libres et équitables », avait-elle souligné.

M. Gbagbo a violé la loi à plusieurs reprises ces récents mois, mais il doit être traité de manière équitable dans toute procédure judiciaire, a dit, de son côté, le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague.

Les combats ont causé d'importants dégâts à Abidjan

Le président français Nicolas Sarkozy a eu une longue conversation téléphonique avec le président-élu ivoirien Alassane Ouattara à l’issue du face-à-face entre les forces soutenant ce dernier et celles loyales à Laurent Gbagbo.

Pour chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Alain Leroy, la principale mission en Côte d’ivoire est maintenant de restaurer la sécurité, de lancer le processus de réconciliation et de faire face à la grave crise humanitaire provoquée par des mois d’instabilité.

L’ONG Human Rights Watch estime, pour sa part, que M. Gbagbo a été impliqué « de manière crédible » dans des crimes contre l’humanité, y compris des meurtres et des viols. L’organisation accuse également les forces pro-Ouattara d’exactions similaires sur les populations civiles. M. Ouattara devra lancer une enquête impartiale sur ces violences lorsqu’il assumera le pouvoir, a indiqué Human Rights Watch.