Burundi : quatre responsables frapés par de nouvelles sanctions américaines

Des habitants auprès de cadavres retrouvés dans les rues de Bujumbura, samedi 12 décembre 2015. (AP Photo)

Le chef de cabinet du ministre de la Sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, l'ex-général Léonard Ngendakumana, un des putschistes, un agent des services de renseignement Joseph Mathias Niyonzima et Alexis Sinduhije, un chef de parti sont concernés par ces sanctions.

Les Etats-Unis ont ajouté vendredi sur leur liste noire économique quatre Burundais, proches du pouvoir comme de l'opposition, accusés d'alimenter le violent conflit qui déchire le pays africain et menace de virer au génocide.

Les sanctions prises par le Trésor américain font plus précisément suite aux événements du 11 décembre pendant lesquels au moins 100 personnes ont péri dans une série d'attaques contre des bases militaires et dans la contre-offensive du gouvernement, précise le ministère dans un communiqué.

Elles visent notamment le chef de cabinet du ministre de la Sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, l'ex-général Léonard Ngendakumana qui a participé au coup d'Etat militaire de la mi-mai, un agent des services de renseignement Joseph Mathias Niyonzima et Alexis Sinduhije, un chef de parti accusé de soutenir la rébellion armée.

Depuis huit mois, le Burundi s'enfonce dans une profonde crise politique, dont l'aggravation ces dernières semaines fait peser, selon la communauté internationale, le risque d'un génocide.

"La population du Burundi a subi les conséquences terrifiantes de cette crise", a indiqué John Smith, un des responsables du Trésor. "Les actions d'aujourd'hui montrent la volonté du Trésor de cibler ceux qui sont responsables d'alimenter les violences (...) au Burundi".

Les quatre personnes sanctionnées verront leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés et ne pourront pas entrer en affaires avec des entreprises ou ressortissants américains.

Fin novembre, le président Barack Obama avait déjà annoncé des sanctions contre quatre responsables burundais, dont le numéro 2 de fait du régime, dans le sillage de mesures de rétorsion annoncées par les Européens début octobre.

Avec AFP