Nigeria : attentat déjoué à l'aéroport d'Abuja

L'aéroport d'Abuja renforce ses règles de sécurité après l'arrestation d'un adolescent espionnant pour Boko Haram.

L'agence nigériane de renseignements a annoncé avoir "démantelé" un réseau d'espionnage à l'aéroport international d'Abuja, après l'arrestation d'un adolescent de 14 ans, soupçonné d'avoir voulu livrer des informations sur les règles de sécurité de cet aéroport au groupe islamiste Boko Haram.

Dans un communiqué publié vendredi soir, le Département de la sécurité d'État (DSS) a également indiqué avoir renforcé la sécurité à l'aéroport international d'Abuja, mettant en garde les voyageurs contre un "éventuel attentat" contre l'aéroport d'Abuja après le "démantèlement d'un réseau d'espionnage organisé par Boko Haram".

Le DSS, selon le communiqué, a arrêté lundi un jeune de 14 ans, Sulaiymon Abdulraman, à l'aéroport Nnamdi Azikiwe, au cours de cette opération. L'adolescent a reconnu avoir reçu l'ordre d'espionner les procédures de sécurité en vigueur dans l'aéroport.

M. Abdulraman a "révélé qu'il avait infiltré l'aéroport avec l'aide d'un autre homme, Dauda Sadiq, actuellement en fuite". Ce dernier lui aurait donné l'ordre "d'espionner les installations et de lui transmettre des informations sur les mesures de sécurité appliquées aux voyageurs dont le contrôle des passagers, les procédures d'embarquement et d'autres procédés dans les halls des départs et des arrivées", a précisé le porte-parole du DSS, Tony Opuiyo.

Depuis son arrestation lundi, des policiers sont à la recherche de ce complice.

"Notre service travaille en étroite collaboration avec les principaux acteurs de l'aviation, et en particulier avec le département de la Sûreté aérienne, pour prévenir un éventuel attentat et garantir une sécurité appropriée dans les aéroports", a-t-il ajouté.

"Nous recommandons à tous de faire preuve de la plus extrême vigilance (...) à tout moment. Nous vous appelons également à nous faire part de toutes les questions ou personnes suspectes", a demandé le DSS dans son communiqué.

Boko Haram a fait plus de 15.000 morts et 1,5 millions de déplacés en six ans d'une campagne violente pour conquérir un territoire islamique.

Les massacres sont surtout perpétrés dans le nord-est du pays, mais 24 personnes avaient péri le 26 août 2011, lors d'un attentat meurtrier à la voiture piégée contre le siège des Nations unies à Abuja, qui abritait 400 personnes. L'attentat avait été revendiqué par Boko Haram.


Avec AFP