Netanyahu affirme qu'Israël "mène des opérations" en Syrie

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu parlant avec son secrétaire militaire Brigadier général Eliezer Toledano , à gauche, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet à son bureau , à Jérusalem , le 25 oct 2015.

Par cette affiramtion, Benjamin Netanyahu reconnait pour la première fois que son pays intervient chez son voisin déchiré depuis quatre ans et demi par une guerre civile meurtrière.

"Nous menons de temps en temps des opérations en Syrie afin d'éviter que ce pays ne se transforme en front contre nous", a-t-il déclaré lors d'une conférence dans le nord du pays.

"Nous faisons également tout ce qu'il faut pour éviter des livraisons d'armes particulièrement létales de Syrie vers le Liban", a ajouté M. Netanyahu.

Selon des sources concordantes, Israël a effectué plus d'une dizaine d'attaques aériennes en Syrie depuis 2013. La plupart de ses frappes visaient des transports d'armes destinées au Hezbollah libanais. Le Hezbollah, ennemi d'Israël, combat en Syrie aux côtés des forces du régime de Bachar al-Assad.

En outre, l'armée israélienne annonce régulièrement mobiliser son artillerie pour répliquer à des tirs de roquettes depuis le Golan syrien, dont l'Etat hébreu occupe une partie.

Par ailleurs, alors qu'Israël avait récemment annoncé qu'un avion de l'armée russe en provenance de Syrie avait pénétré "par erreur" dans l'espace aérien israélien avant de rebrousser chemin, M. Netanyahu a ajouté que "les forces militaires israéliennes et russes se coordonnent pour empêcher des incidents". "Les événements des derniers jours démontrent combien cette coopération est importante pour l'Etat d'Israël", a-t-il ajouté.

Israël a annexé une partie du plateau du Golan (nord-est) en 1981, après l'avoir occupée depuis la guerre de juin 1967. Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre. Israël entend rester à l'écart du conflit syrien tout en défendant ses intérêts.

La ligne de cessez-le-feu sur le Golan était considérée comme relativement calme, mais la situation s'est tendue avec la guerre en Syrie déclenchée en 2011. Depuis, des projectiles tombent régulièrement du côté du Golan occupé par Israël.

Avec AFP