"Les archives sont aujourd'hui disponibles et ouvertes à la justice burkinabè, sauf pour les documents classifiés et couverts par le secret défense. J'ai pris un engagement clair et je viens de le dire au président Kaboré : ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l'affaire Sankara", a déclaré le président français lors d'un point presse.
« Cet avenir que vous souhaitez inventer. » Hommage à Thomas Sankara. pic.twitter.com/ZDrqpVPqp3
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 28 November 2017
La mort de Thomas Sankara, devenue une figure panafricaine, était un sujet tabou pendant les 27 ans de pouvoir de l'ancien président Blaise Compaoré, qui a succédé au "père de la révolution".
M. Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire depuis 2014, est soupçonné d'avoir participé au complot par de nombreux Burkinabè qui y voient aussi la main de la France, ancienne puissance coloniale qui aurait été gênée par la politique anticolonialiste de Sankara.
Je suis d’une génération où on peut faire un discours important sans se prendre pour quelqu’un d’important. pic.twitter.com/KaiAkZJPiL
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 28 November 2017
Le président français a aussi évoqué le cas de François Compaoré, le frère de Blaise, arrêté en France fin octobre dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo, et dont le Burkina réclame l'extradition.
"Son interpellation est le résultat d'une coopération exemplaire entre nos deux justices qui sont toutes deux indépendantes". "Il appartient à la justice française de prendre sa décision, je ferai tout pour faciliter celle-ci", a déclaré M. Macron.
Avec AFP