Fin des opérations militaires dans le Croissant pétrolier en Libye

Un rebelle anti-gouvernement devant une raffinerie de pétrole à Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, le 5 mars 2011.

L'Armée nationale libyenne (ANL) auto-proclamée et dirigée par l'homme fort de l'est libyen Khalifa Haftar a annoncé lundi la fin des opérations militaires dans le Croissant pétrolier désormais sous "contrôle total" de l'ANL.

"Fin des opérations de ratissage", a annoncé un porte-parole de l'ANL, Khalifa al-Abidi.

"Les champs et les installations pétrolières sont sous contrôle total", déclaré le chef des opérations du Croissant pétrolier, le général Ahmed Salem, selon une vidéo publiée par l'ANL.

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Le 14 juin, des groupes armés dirigés par Ibrahim Jadhran ont attaqué les terminaux de Ras Lanouf et d'al-Sedra, deux principaux sites dans cette région du nord-est libyen, par lesquels le pétrole libyen est acheminé vers l'étranger.

M. Jadhran commandait les Gardes des installations pétrolières (GIP) chargés de la sécurité du Croissant pétrolier. Il avait réussi à bloquer les exportations de pétrole depuis cette région pendant deux ans avant d'en être chassé en 2016 par l'ANL.

Jeudi, le maréchal Haftar a lancé une opération militaire pour reconquérir le Croissant pétrolier et chasser les hommes d'Ibrahim Jadhran.

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Quelques heures plus tard, l'ANL avait annoncé avoir repris le contrôle de la région, tout en précisant que les opérations militaires n'étaient pas encore finies.

La Compagnie nationale de pétrole avait annoncé la suspension de ses opérations dans la région en raison de ces nouvelles violences et avait mis en garde contre des milliards de dollars de pertes. La production de pétrole, qui était de plus d'un million de barils par jour a ainsi été réduite de 450.000 b/j.

Dimanche, une mission de la NOC s'est rendue dans le terminal de Ras Lanouf pour évaluer les dégâts et la date de reprise des opérations, a indiqué un communiqué de la compagnie publié sur son site.

La NOC a déploré la perte de deux réservoirs détruits par les combats, mais a souligné "la possibilité de la reprise des exportations", sans annoncer de date.

Avec AFP