Les deux Soudan vont reprendre les exportations de pétrole

Le président soudanais Omar el-Béchir accueille son homologue sud-soudanais Salva Kiir à Khartoum, le 8 octobre 2011

Juba avait arrêté sa production, il y a plus d’un an, à cause de désaccords avec Khartoum sur les frais de transit de ses exportations par le nord.
Le Soudan et le Soudan du sud ont convenu de reprendre les exportations de pétrole, et se sont donné un délai de deux semaines pour recommencer à transporter le pétrole du Sud à travers les oléoducs du Nord. Juba avait arrêté sa production il y a plus d’un an à cause de désaccords profonds avec Khartoum sur ce qu’il convient de payer pour faire transiter ses exportations par le nord, ce qui a affecté sérieusement les finances des deux pays.

La production du Soudan du sud était estimée en janvier 2012 à 350.000 barils par jour, et il est clair que Khartoum et Juba dépendent beaucoup de ces revenus pétroliers pour obtenir les devises dont ils ont besoin pour importer des vives et…du carburant.

Les négociateurs des deux parties ont signé le nouvel accord, conclu grâce à la médiation de l’ancien président sud-africain Thabo Mbéki. Plusieurs autres accords, dont celui de janvier, n’avaient pas permis de faire couler de nouveau le pétrole.

Le ministre soudanais de la Défense Abdelrahim Mohamed Hussein (à g.) parle à son homologue sud-soudanaisJohn Kong Nyuon (à dr.) le 8 mars, à Addis Abéba

A signaler que les deux pays ont pris aussi des mesures pour s’attaquer à des questions restées en suspens depuis l’indépendance du Soudan du sud en juillet 2011. Ils se sont, par exemple, engagés à retirer leurs troupes de la frontière commune, dans une tentative de créer une zone démilitarisée. Et Khartoum dit avoir déjà ordonné à ses forces d’évacuer le secteur.

Selon le calendrier retenu, le redéploiement des forces stationnées à la frontière devrait être terminé d’ici au 5 avril, et la mise sur pied d’une commission conjointe, d’ici au 17 mars, sur la démarcation de la frontière.

Toutefois, aucune date n’a été fixée pour déterminer le statut final d’Abyei, une source de tension et de discorde entre les 2 pays. Une administration et un Conseil sont prévus pour la région d’ici au 17 mars.

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Ecoutez le reportage complet avec Michèle Joseph