Le groupe Etat islamiste revendique l'assassinat d'un militaire tunisien

La police lors d'une manifestation à Ennour, près de Kasserine, Tunisie, le 20 janvier 2016.

Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) a revendiqué dimanche l'assassinat quelques heures plus tôt à son domicile d'un militaire tunisien dans la région du Mont Mghilla, un des principaux repaires jihadistes du pays.

"Un soldat tunisien a été assassiné à son domicile hier aux mains de combattants de l'Etat islamique au Mont Mghilla à Kasserine" (centre), a rapporté Amaq, l'agence de propagande de l'organisation, selon le centre de surveillance des mouvements jihadistes SITE.

La télévision publique tunisienne avait annoncé samedi soir qu'un militaire avait été tué chez lui par un groupe d'assaillants non identifiés.

D'après la même source, des unités de l'armée et de la garde nationale ont lancé dans la foulée des opérations de ratissage.

Sollicité par l'AFP, le ministère de la Défense n'a pas fait de commentaire.

Depuis sa révolution de 2011, la Tunisie fait face à l'essor d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de soldats et policiers mais aussi de civils et de 59 touristes étrangers.

Ces attaques sont le fait de groupes affiliés à l'EI ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

L'EI a ainsi commis en 2015 trois attentats majeurs dans le pays, contre le musée du Bardo à Tunis, sur une plage de Sousse puis contre un bus de la sécurité présidentielle en plein coeur de la capitale (72 morts au total).

En mars dernier, des attaques simultanées avaient été perpétrées contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane à la frontière avec la Libye. Selon un bilan officiel, 13 membres des forces de l'ordre et sept civils sont morts dans ces attaques, tandis qu'au moins 55 extrémistes ont été tués dans la riposte sécuritaire. Les autorités avaient alors affirmé avoir déjoué une tentative de créer "un émirat de l'EI" en Tunisie.

La Tunisie compte plusieurs milliers de ressortissants dans les rangs de groupes jihadistes, en Libye voisine mais aussi en Syrie et en Irak.

Le pays est sous état d'urgence permanent depuis près d'un an.

Avec AFP