La junte guinéenne dévoile la composition du Conseil national de transition

Le chef de la junte en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, lors de sa prestation de serment à Conakry, en Guinée, le 1er octobre 2021.

Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte au pouvoir en Guinée, a nommé samedi les 81 membres du Conseil national de transition (CNT), l'organe législatif de transition devant décider de la date du retour des civils au pouvoir.

Le médecin Danso Kourouma, un activiste de la société civile, a été nommé président du CNT, selon un décret lu samedi soir à la télévision publique.

M. Kourouma était jusqu'ici président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC).

Proche de l'ancien Premier ministre Kassory Fofana, il est l'un de ceux qui ont fait la promotion du 3e mandat d'Alpha Condé renversé par un coup d'Etat le 5 septembre 2021.

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Le colonel Doumbouya, qui s'est fait investir président de transition le 1er octobre 2021, après avoir renversé le président Alpha Condé, s'est engagé à rendre le pouvoir à des civils après des élections, mais sans mentionner jusque-là d'échéance pour cette transition.

Les membres du CNT représentent toutes les organisations socio-professionnelles du pays ainsi que les partis politiques. Ils doivent participer aux discussions sur l'agenda de la transition.

La charte de transition, sorte d'acte fondamental, signée le 27 septembre indique que la durée de la transition doit être fixée "d’un commun accord entre les forces de la nation et le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD)", la junte militaire.

La durée de la transition est au centre de la brouille entre les militaires au pouvoir en Guinée et la communauté internationale.

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La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) insiste sur la nécessité de respecter le délai de six mois pour la tenue des élections et presse les autorités guinéennes de soumettre rapidement un calendrier en ce sens.

Elle a suspendu la Guinée des organes de la Cédéao et infligé des sanctions individuelles aux membres de la junte.

Depuis le putsch du 5 septembre, le colonel Doumbouya s'est fait investir président de transition et un gouvernement a été formé, avec un civil à sa tête.

Il a promis de rendre le pouvoir aux civils après des élections, mais refuse de se laisser dicter un délai. Il dit que celui-ci sera fixé par le CNT.