Le chef de la diplomatie française en Libye pour soutenir la tenue d'élections

Le président tunisien Beji Caid Essebsi salue le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le 22 juillet 2018.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian s'est rendu lundi en Libye pour pousser à la mise en oeuvre de l'accord de Paris, qui prévoit des élections en décembre dans ce pays en proie au chaos.

"A Paris le 29 mai, les responsables libyens se sont engagés à tenir des élections présidentielle et législatives suivant un calendrier précis, d'ici la fin de l'année", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre du gouvernement d'union nationale (GNA), le seul reconnu internationalement, Fayez al-Sarraj à Tripoli.

"C'est ce à quoi aspirent les citoyens libyens qui se sont inscrits massivement sur les listes électorales", a souligné le ministre français.

"C'est donc le chemin à suivre et je suis venu rappeler ces engagements et ce calendrier à ceux qui les ont pris et partager cette démarche avec ceux qui n'étaient pas à Paris le 29 mai", a-t-il ajouté.

Sept ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye reste à la dérive, avec deux autorités politiques rivales, le GNA à Tripoli et une basée dans l'Est soutenue par le maréchal Khalifa Haftar. L'économie du pays est chancelante malgré de grandes richesses pétrolières.

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Les principaux protagonistes de la crise libyenne, dont le Premier ministre du GNA et le maréchal Haftar, homme fort de l'Est, se sont engagés à Paris à tenir des élections législatives et présidentielle le 10 décembre pour tenter de sortir leur pays de l'ornière.

Jean-Yves Le Drian veut maintenir la pression pour des élections en décembre. "Il faut continuer à pousser avec ceux qui sont déjà dans le processus (de Paris), l'élargir à d'autres" , a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre.

Avec un première exigence, trouver un compromis sur une "base constitutionnelle" et une loi électorale d'ici au 16 septembre, alors qu'acteurs politiques et milices continuent à se disputer le contrôle du pays.

Nombre d'observateurs jugent le calendrier trop ambitieux au vu des rivalités sur le terrain et préconisent de stabiliser en premier lieu l'économie.

Avec AFP