L’Afrique du Sud, contre toute intervention militaire occidentale en Syrie

Jacob Zuma ne pense pas que bombarder la Syrie pourrait améliorer la situation sur le terrain

Le Président sud-africain Jacob Zuma s’est prononcé sur la question ce jeudi à Pretoria. « L'Afrique du Sud ne croit pas que le fait de bombarder des personnes déjà atteintes, et les infrastructures en ruine de la Syrie, va contribuer à une solution durable » a dit M. Zuma. « Le Conseil de sécurité de l'ONU ne peut pas, et ne doit pas, être utilisé pour autoriser une intervention militaire visant à un changement de régime. Un programme de changement de régime par une intervention militaire extérieure sape tout espoir de solution politique durable » a estimé le président sud-africain.

Une position que partagent la Russie et de la Chine, qui ont déjà usé leur droit de veto à trois reprises depuis 2011 pour bloquer des résolutions contre le régime de Bachar Al-Assad, y compris la toute dernière introduite par le Royaume-Uni.

Les enquêteurs des Nations Unies (ONU) en Syrie ont effectué leur troisième sortie jeudi dans le cadre de l’enquête sur l’utilisation présumée d’armes chimiques la semaine dernière. Un convoi de véhicules de l'ONU s’est rendu dans les banlieues de Douma et Zamalka. Des témoins ont indiqué que les inspecteurs ont prélevé du sang et des tissus cellulaires sur les survivants de l’attaque présumée à l'arme chimique.

En attendant la fin de l’enquête, le Secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki Moon, a demandé aux puissances occidentales de s’abstenir de toute action militaire contre la Syrie jusqu'à ce que l'équipe onusienne ait terminé son travail.