La Russie veut renforcer la sécurité des vols militaires au-dessus de la Baltique

Vladimir Poutine, le président de la Russie

Le ministre russe de la Défense a ordonné samedi d'élaborer des mesures pour la sécurité des vols militaires au-dessus de la mer Baltique, après une série d'incidents qui ont augmenté la tension entre Moscou et l'Otan.

"Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a ordonné d'élaborer des mesures de confiance visant à renforcer la sécurité des vols au-dessus de la mer Baltique", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Voisins de la Russie, les pays Baltes, qui font partie de l'Otan, ont régulièrement accusé la Russie ces derniers mois de violer leur espace aérien et de survoler la mer Baltique avec leur transpondeur éteint. Ces équipements électroniques permettent aux radars d'identifier les avions et d'empêcher des collisions.

Pour sa part, le Pentagone a accusé la Russie à multiples reprises de manoeuvres dangereuses au-dessus de la mer Baltique.

En avril, Washington a ainsi affirmé qu'un avion de reconnaissance américain avait été intercepté par un chasseur russe SU-27 "de manière dangereuse et non professionnelle".

Moscou a accusé de son côté Washington d'envoyer des "avions espions" invisibles pour les radars russes, et qui doivent l'être de visu par des appareils d'interception.

Le président russe, Vladimir Poutine, s'est dit vendredi lors d'une visite en Finlande favorable à l'arrêt des vols militaires au-dessus de la Baltique sans transpondeur.

Il a affirmé que les vols d'appareils de l'Otan au-dessus de la mer Baltique étaient deux fois plus nombreux que ceux de la Russie, et que certains se faisaient aussi transpondeur débranché.

Le ministère russe de la Défense a indiqué samedi examiner des mesures qui rendraient l'utilisation des transpondeurs obligatoire, si les pays de l'Otan prennaient des mesures similaires.

Le ministre russe de la Défense a limogé cette semaine le commandant de la Flotte russe de la Baltique, Sergueï Kravtchouk, et d'autres officiers, pour de "graves manquements" dans l'exercice de leurs fonctions.

Avec AFP