La crise en Ukraine inquiète le FMI

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde

Christine Lagarde, a averti que le bras de fer entre l'Occident et la Russie sur l'annexion par Moscou de la Crimée, et d'autres crises géopolitiques, pourraient entraver la croissance.
Le Fonds monétaire international (FMI) affirme que l'économie mondiale s'est plus ou moins stabilisée depuis la crise de 2008, mais qu'elle reste « beaucoup trop faible ».

Dans une allocution prononcée mercredi à la School of Advanced International Studies (SAIS), ici à Washington, à la veille des réunions de printemps 2014 du FMI et de la Banque mondiale, la directrice générale du FMI a averti que le bras de fer entre l'Occident et la Russie sur l'annexion par Moscou de la Crimée, et d'autres crises géopolitiques, pourraient entraver la croissance.

La progression de l’économie mondiale restera modeste si les dirigeants de la planète ne parviennent pas à adopter des politiques pour promouvoir la création d'emplois et de meilleures conditions de vie à travers le monde, a ajouté Christine Lagarde.

Le taux de croissance de l’économie mondiale s’est chiffré à 3 % en 2013, a affirmé la directrice générale du FMI, qui a dit s’attendre à de meilleures performances en 2014 et 2015.

Les taux de croissance dans les pays émergents figurent parmi les plus élevés au monde, a souligné Mme Lagarde, surtout dans les pays émergents. De même, la croissance reste vigoureuse en Afrique subsaharienne.

Certaines réformes structurelles auront un rôle accru à jouer dans les mois à venir, a fait valoir Mme Lagarde. Elle a évoqué notamment la nécessité d’une augmentation de l’investissement, l’adoption de réformes inclusives des marchés du travail, de même que de réformes des marchés des produits et des services pour « combattre les intérêts particuliers, dynamiser la concurrence et libérer un énorme potentiel de croissance et de création d’emploi ».