Lors d'une réunion du Conseil de sécurité, Fatou Bensouda s'est félicité que des enquêteurs de ses services aient pu se rendre en mars en Libye pour la première fois depuis juin 2012, ce qui aide les investigations sur des crimes de guerre présumés.
#Procureur de la #CPI #FatouBensouda : sans arrestation ni remise des #suspects de la CPI, la cause de la justice pénale internationale en #Libye et la raison d’être de la résolution 1970 du Conseil de sécurité seront compromises
— CPI-Cour pénale int. (@CourPenaleInt) 9 May 2018
Mais "trois mandats d'arrêt émis pour la Libye restent en suspens" sans interpellations. "J'appelle ce Conseil à travailler avec mes services et réclame votre soutien pour faire arrêter les fugitifs", a-t-elle dit.
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"Une plus grande dissuasion" contre les violations des droits de l'homme "ne peut être assurée que par l'arrestation et la remise à la CPI de suspects afin qu'ils puissent répondre des accusations". "Je n'hésiterai pas à demander de nouveaux mandats d'arrêt pour la Libye", a menacé la magistrate.
L'un des mandats non suivis d'effet vise Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, dont le sort est incertain depuis juin 2014. Fatou Bensouda a indiqué ne pas savoir s'il était en détention ou non.
Les deux autres concernent Al-Tuhamy Mohamed Khaled, ex-chef de l'Agence de sécurité intérieure libyenne, et Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli. Ce dernier, commandant de la brigade al-Saiqa, est accusé de nouveaux crimes depuis l'émission du mandat d'arrêt intervenu en août 2017, a indiqué la procureure.
#Procureur de la #CPI #FatouBensouda : les victimes d’atrocités commises en#Libye méritent que #justice leur soit rendue et de constater qu’elle le soitvraiment #lajusticecompte
— CPI-Cour pénale int. (@CourPenaleInt) 9 May 2018
Fatou Bensouda a précisé aux quinze membres du Conseil de sécurité avoir demandé au maréchal Haftar, commandant de l'Armée nationale libyenne et supérieur de M. al-Werfalli de "coopérer avec les autorités libyennes pour faciliter son arrestation".
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Dans un pays en proie à l'anarchie depuis la chute de Kadhafi en 2011, M. Haftar soutient un gouvernement parallèle qui exerce son pouvoir dans l'est libyen et qui conteste l'autorité du gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli.
"L'arrestation immédiate de M. al-Werfalli est plus importante que jamais, non seulement pour qu'il réponde des accusations mais aussi pour envoyer un message clair aux éventuels auteurs de crimes qu'ils ne seront plus tolérés et ne resteront pas sans conséquences", a-t-elle insisté.
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#Procureur de la #CPI #FatouBensouda : mon Bureau continue d’échanger activement avec les autorités libyennes, d’autres #États et organisations afin de mettre un terme à l’impunité en #Libye #Objectifstratégique9 #lajusticecompte
— CPI-Cour pénale int. (@CourPenaleInt) 9 May 2018
En fin de réunion, le représentant diplomatique libyen a assuré qu'il n'y avait pas de mauvaise volonté de son gouvernement de ne pas coopérer avec la CPI et que "les retards étaient dus à la situation sécuritaire".
Avec AFP