Burundi : l’église catholique se retire du processus électoral

Un homme, pris pour un manifestant opposé au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, battu à coup de bar de fer par des membres de la milice des jeunes pro-gouvernement Imbonerakure est porté par des sécouristes en attente d'une ambulance.

Les évêques catholiques ont annoncé jeudi la démission de tous les prêtres engagés dans le processus électoral à une semaine des élections législatives.

La décision est annoncée alors que le pays est depuis plus d’un mois en proie à des violences qui ont déjà causé au moins 30 ans.

"Après avoir considéré la manière dont ces élections sont organisées et leur évolution actuelle, (...) nous, évêques de l'Église catholique, avons estimé qu'il convenait que les prêtres démissionnent et cèdent leur place à ceux qui peuvent continuer le travail", a déclaré Mgr Gervais Bashimiyubusa, président de la conférence des évêques du Burundi.

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Mgr Gervais Bashimiyubusa, président de la conférence des évêques du Burundi

De nombreux prêtres occupent des fonctions importantes au sein des commissions électorales au niveau des provinces et des communes du pays. Ils assurent entre la supervision et l’observation dans tous les coins du pays.

Mgr Bashimiyubusa a appelé les protagonistes à un dialogue. Nous rappelons à tous les protagonistes que la voie du dialogue franc et sincère est l’unique bonne voie … Que personne ne se dérobe de cette voie", a-t-il affirmé.

Le numéro un de la conférence des évêques de l’église catholique du Burundi a appelé aussi bien les manifestants que les forces de sécurité à se garder de violences et de tueries.

Les élections législatives et communales devraient se tenir le 5 juin, selon le nouveau calendrier.

Le gouvernement a lancé mercredi un appel à "solidarité nationale" pour financer les élections. La France et la Belgique ont coupé leur aide directe au gouvernement.