Japon : le point de non-retour est déjà atteint, dit Greenpeace

Soldats japonais se préparant pour le nettoyage de zones ayant subi des radiations nucléaires à Fukushima.

L'ONG écologiste estime que la situation de la centrale nucléaire de Fukushima est devenue désespérée

Un nouvel incendie s’est déclaré dans le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Fukushima dans le nord-est du Japon, le même réacteur qui avait déjà pris feu la veille. Les téléspectateurs de la télévision nationale japonaise ont pu voir un épais nuage blanc s’élever au-dessus de la centrale. La compagnie Tokyo Electric Power, qui fait office d’opératrice, a indiqué que le feu s’est déclaré tôt mercredi matin.

Le gouvernement japonais fait également état de dégâts au niveau du conteneur protégeant un autre réacteur. Des explosions ont été signalées en deux emplacements abritant des réacteurs au sein de la centrale de Fukushima depuis le tremblement de terre et le tsunami de vendredi.

Carte du Japon

Les travailleurs de la centrale se démènent comme ils peuvent pour éviter une catastrophe nucléaire. La plupart d’entre eux ont été évacués. Il reste cependant sur place une équipe de 50 agents.

La compagnie Tokyo Electric Power a fait savoir mercredi que près de 70 % des barres de combustibles du réacteur numéro 1 ont été endommagées. Selon l’agence Kyodo News, plus de 33 % des barres de combustibles ont été endommagées sur le réacteur numéro 2. Le système de refroidissement étant tombé en panne vendredi, les intervenants utilisent de l’eau de mer pour parer au plus pressé.

Cet accident nucléaire est d’ores et déjà le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986. Interrogé par Nicolas Pinault, Yannick Rousselet, spécialiste du nucléaire de l’ONG Greenpeace, déclare que « que ces malheureux travailleurs japonais qui sont en train de se battre contre l’inexorable méritent tout le respect, mais je crois malheureusement que la situation leur échappe complètement, et je pense que le point de non-retour est maintenant derrière nous ».