La CPI annonce quatre chefs d’accusation contre Laurent Gbagbo

Vue extérieure de la prison de Scheveningen, où se trouve Laurent Gbagbo

Le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah, a fait savoir que l’ancien président ivoirien est arrivé aux Pays-Bas durant la nuit et qu’il fera sa première comparution en audience dans les prochains jours.

La Cour pénale internationale a inculpé l'ancien président de Côte-d'Ivoire, Laurent Gbagbo, sous quatre chefs d’accusation de crimes contre l'humanité liés à la violence qui a suivi l’élection présidentielle de novembre 2010.

La cour, basée à La Haye, a déclaré mercredi que M. Gbagbo est accusé de porter la responsabilité, en tant que coauteur indirect, des assassinats, viols et autres formes de violence sexuelle, ainsi que de la persécution et autres actes inhumains perpétrés durant la crise.

Selon la CPI, il y a des «motifs raisonnables» de croire que les forces pro-Gbagbo ont attaqué des civils dans la capitale économique, Abidjan, et dans l'Ouest de la Côte-d'Ivoire, prenant pour cibles des gens suspectés d'avoir soutenu l'adversaire de M. Gbagbo, Alassane Ouattara.

Laurent Gbagbo (archives)


Le Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a déclaré dans un communiqué que l'enquête se poursuit et M. Gbagbo n'est que le premier à être traduit devant le tribunal. Le procureur a également prévenu les dirigeants de partout que la violence «n’est plus une option» pour conserver ou gagner le pouvoir.

Le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah, a fait savoir que l’ancien président ivoirien est arrivé aux Pays-Bas durant la nuit et qu’il fera sa première comparution en audience dans les prochains jours.