Heurts à Brazzaville: au moins huit blessés, dont six par balles

Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo

De heurts ont opposé mardi à Brazzaville les forces de l'ordre et des opposants au référendum constitutionnel du 25 octobre, faisant au moins 8 blessés.

Six personnes grièvement blessées par balles ont été comptabilisées, selon des sources hospitalières et le correspondant de l'AFP.

Les opposants manifestaient contre le référendum constitutionnel du 25 octobre qui permettrait au président Sassou Nguesso de se représenter en 2016.

L'hôpital de Makélékélé, quartier sud de Brazzaville, a reçu 7 blessés, dont cinq par balles et dans un état grave, selon des sources médicales sur place.

Les deux autres blessés ont été atteints par des éclats de grenades lacrymogènes, a-t-on indiqué de même source, précisant que faute de moyens pour les soigner sur place, tous avaient été transférés à l'hôpital général.

Le correspondant de l'AFP a assisté peu avant 14H00 (13H00 GMT) à Makélékélé à l'admission d'un autre blessé, touché par une balle à l'abdomen et baignant dans son sang.

Le même journaliste a pu constater en début d'après-midi que le commissariat du quartier avait été incendié, signe de la violence de la contestation ayant éclaté dans les quartiers sud et ouest de la capitale après l'interdiction d'une manifestation d'opposition annoncée pour mardi après-midi contre le référendum constitutionnel de dimanche. Cette réforme pourrait permettre au président Denis Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat en 2016.

Selon des témoins, deux autres commissariats ont été incendiés dans des quartiers de l'ouest de la capitale.

Le porte-parole de la police n'était pas disponible pour répondre aux questions de l'AFP.

En début d'après-midi, la grande avenue reliant le centre de Brazzaville à Makélékélé et au quartier Bacongo, autre théâtre de heurts dans la matinée, était jonchée de pyramides de pneus incendiés et d'étals renversés.

Les forces de l'ordre s'affairaient à dégager ces barricades improvisées alors que la situation semblait être revenue au calme.

Avec AFP