Arrestation d’Abdoul Sacko et d’Ismael Diallo : ce que le ministre Charles instruit au procureur de la Cour d’Appel de Conakry https://t.co/ufESK0EpLC
— Guineenews.org (@Guineenews) March 12, 2023
Le ministère de la Justice laisse entendre dans un communiqué que les gendarmes ont interpellé les deux hommes en dehors des procédures.
Abdoul Sacko et Ismaël Diallo ont été interpellés samedi pour des raisons non communiquées, puis relâchés. Tous deux font partie d'organisations réclamant un retour rapide des civils à la tête de ce pays dirigé par des militaires depuis septembre 2021.
Abdoul Sacko en particulier est une figure connue, membre des Forces vives, une coalition des principaux partis, de syndicats et d'organisations dans l'opposition à la junte.
Abdoul Sacko et Ismaël Diallo ont été interpellés au moment où junte et opposition semblent amorcer une tentative de reprise de contact.
#Guinée | Arrestation d’Abdoul Sacko et Ismaël Diallo : @juge_wright en colère, instruit au Procureur Général près la Cour d’Appel de #Conakry de produire sans délai un rapport circonstancié sur les motifs de ces interpellations Lisez le communiqué 👇#Kibaro pic.twitter.com/QbyAIA8rIV
— 𝑭𝒐𝒅𝒆́ 𝑩𝑨𝑳𝑫𝑬 (@FodBALDE2) March 12, 2023
Les "Forces vives" viennent de reporter une manifestation contre la junte pour, disent-elles, donner une chance à une médiation des autorités religieuses.
Dans un pays coutumier des violences politiques, une précédente journée de mobilisation mi-février avait entraîné des affrontements qui avaient fait trois morts. La junte a menacé d'interdire les principaux partis, déjà quasiment réduits à l'inaction.
Une rencontre entre "Forces vives", gouvernement et religieux est pressentie pour lundi, mais à confirmer.
Les "Forces vives" ont dénoncé les interpellations de samedi comme un "acte liberticide (...) qui compromet les démarches entamées par les autorités religieuses pour calmer les tensions socio-politiques".
Libérez Abdoul Sacko ! Un acteur clé de la société civile guinéenne. On appelle à un dialogue. Au même moment on kidnappe les acteurs qui doivent répondre au dialogue.Aucune volonté politique du CNRD.Gouvernance de persécution avec les mêmes erreurs du passé. pic.twitter.com/7u7Tsxqn2p
— Thierno Maadjou Bah🎙📻 (@MaadjouDT) March 11, 2023
Fait rare, le ministère de la Justice a publié dimanche un communiqué pour prendre ses distances avec des interpellations dont il dit avoir pris connaissance par la presse.
Il a réclamé au parquet un "rapport circonstancié", et assure qu'il ne "tolèrera aucune démarche violant les droits de tous citoyens en conflit avec la loi".
Les militaires ont consenti sous la pression de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à céder la place à des civils élus d'ici à fin 2024, le temps de mener de profondes réformes, disent-ils.
L'opposition accuse la junte de confisquer le pouvoir et de faire taire toute voix discordante à coup d'arrestations de personnalités et d'enquêtes judiciaires. Elle réclame un véritable dialogue.
🔴Alerte info : Abdoul Sacko et Ismael Diallo ont été libérés…⤵️https://t.co/1JW14FQvKK pic.twitter.com/XpYDyfzXgn
— Africaguinee.com (@Africaguinee) March 11, 2023