Guinée équatoriale : Teodoro Obiang nomme un nouveau gouvernement

Le Président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo lors du 26e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, Ethiopie, 31 janvier 2016. epa / SOLAN KOLLI

L'équipe gouvernementale, composée de 36 membres, compte plusieurs proches parents du président Obiang Nguema, dont ses deux fils.

Le chef de l'Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a nommé vendredi un nouveau gouvernement, après sa réélection le 24 avril dernier avec 93,7% des voix, selon un décret lu vendredi à la télévision d'Etat.

Le fils aîné du président équato-guinéen,Teodorin Nguema Obiang, 47 ans, possible successeur de son père, est promu "vice-président de la République chargé de la défense et la sécurité", tandis que Gabriel Mbega Obiang Lima conserve le ministère stratégique des Mines et des hydrocarbures.

Deux nouveaux portefeuilles sont créés. Le ministère de la Sécurité présidentielle revient à Antonio Mba Nguema Mikue, précédemment ministre de la Défense et par ailleurs frère du président Obiang. Le jeune ministère de l'Urbanisme sera lui dirigé par Reginaldo Asue Mangue, nouvel entrant.

Huit nouveaux ministres font leur entrée dans ce gouvernement, qui compte trois femmes.

Le président équato-guinéen avait déjà procédé mercredi à de premières nominations, dont celle de Teodorin Nguema Obiang, auparavant deuxième vice-président, qui est par ailleurs poursuivi en France dans l'affaire dite des "biens mal acquis".

Le parquet national financier a demandé le 26 mai son renvoi en procès, le soupçonnant de s'être frauduleusement constitué en France un patrimoine immobilier et mobilier considérable avec des fonds publics de Guinée-Equatoriale. Malabo a de son côté saisi la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye pour que soit mis fin aux procédures engagées en France, estimant que sa fonction lui confère une immunité diplomatique.

M. Obiang Nguema, 73 ans, arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d'Etat, dirige son pays d'une main de fer. Le régime est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme pour sa répression des opposants, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, ainsi que pour l'ampleur de la corruption.

Avec AFP