Gros dégâts au Chili, suite à un puissant séisme

Des personnes campant aprés un séisme au Chili (Reuters)

Un séisme de magnitude 8,3 a fait huit morts mercredi au Chili, ont annoncé les autorités, révisant à la hausse un premier bilan.

SANTIAGO (Reuters) - Les autorités ont en revanche levé l'alerte au tsunami qu'elles avaient émises après le séisme. Un million d'habitants des zones côtières, battues par de fortes vagues, ont dû être évacués.

La secousse, évaluée dans un premier temps à 7,9 degrés, a fait de gros dégâts dans le port de Coquimbo, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Jorge Burgos, pendant une conférence de presse.

Elle a également fait chanceler des bâtiments de Santiago et a été ressentie jusqu'à Buenos Aires, la capitale argentine sur la côte est du continent.

"Une fois de plus, nous sommes victimes d'un coup sévère de la nature", a déclaré la présidente Michelle Bachelet dans une allocution télévisée.

La chef de l'Etat devait se rendre dans les zones les plus touchées par le séisme, le plus puissant à frapper le Chili depuis 2010. Un demi-millier de personnes avaient alors été tuées dans le centre du pays par une secousse de magnitude 8,8.

L'épicentre a été localisé à 280 km au nord de Santiago et à 46 km d'Illapel, où il n'y plus ni eau courante ni électricité et où une jeune femme de 26 ans a été tuée par l'effondrement d'un mur.

Trois répliques toutes supérieures à six degrés de magnitude ont eu lieu dans l'heure qui a suivi la première secousse.

Des vagues de 4,5 m ont déferlé à Coquimbo, rapporte la marine. "Des quartiers d'habitation sont inondés (...) L'océan a atteint le centre-ville", a déclaré le maire de la ville, Cristian Galleguillos.

Des alertes au tsunami ont été diffusées pour d'autres régions sud-américaines, et jusqu'en Polynésie française où les autorités locales ont toutefois jugé le risque très faible.

Au Pérou, les vagues n'ont pas dépassé 20 cm et elles devraient être de moins d'un mètre à Hawaï.

En Nouvelle-Zélande, les autorités ont conseillé aux habitants des zones côtières de l'est du pays de se tenir à l'écart des plages en raison "de courants inhabituellement forts et de vagues imprévisibles près du rivage".